INTERVENTIONNISME ET FAUNE SAUVAGE

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2018

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Les ateliers de l'éthique ; vol. 13 no. 1 (2018)

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VIRGINIE MARIS et al., « INTERVENTIONNISME ET FAUNE SAUVAGE », Les Ateliers de l'éthique / The Ethics Forum, ID : 10.7202/1055121ar


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Résumé Fr En

Considérant l’ubiquité de la souffrance dans le monde sauvage, la question se pose de notre obligation d’intervenir. Du simple devoir d’assistance dans des situations ponctuelles à des projets de transformation des conditions de vie animale à grande échelle, la défense de l’interventionnisme entre en conflit avec la pensée conservationniste qui valorise la naturalité ou l’autonomie des systèmes écologiques. Dans cet article, nous tentons de mettre en dialogue les intuitions interventionnistes et la pensée conservationniste. Nous exposons tout d’abord l’argument interventionniste et ses limites épistémiques. Nous mitigeons ensuite le constat selon lequel les conditions de vie des animaux sauvages justifient notre intervention en replaçant le problème de la souffrance dans un cadre évolutif et écologique plus large puis en insistant sur d’autres obligations vis-à-vis des animaux sauvages comme le respect de leur autonomie ou de leur souveraineté. Enfin, nous défendons une conception pluraliste de nos relations au monde naturel dans laquelle le souci pour les animaux s’équilibre avec d’autres valeurs écocentrées. Nous concluons en présentant les ressources encore peu explorées d’une conservation compassionnelle qui intègre le souci pour les individus et le souci pour les collectifs écologiques dans les normes de ses actions.

The ubiquity of suffering in the wild raises the question of our obligation to intervene. From a simple duty of assistance in particular situations to large-scale projects aimed at transforming animal living conditions, the defense of interventionism often conflicts with conservationist values, which emphasize the naturalness or autonomy of ecological systems. In this article, we attempt to open a dialogue between interventionist intuitions and the conservationist school of thought. We first expose the interventionist argument and its epistemic limitations. We subsequently mitigate the statement according to which the living conditions of wild animals justify human intervention by replacing the problem of suffering in a broader ecological and evolutionary framework, as well as by insisting on other obligations that we may have towards wild animals, such as the respect of their autonomy and sovereignty. Finally, we defend a pluralistic conception of our relationships to the natural world, in which care for animals has to be balanced with other, eco-centered, values. We conclude by presenting the resources of a compassionate conservation approach, which remains largely unexplored and integrates care for individual animals as well as for ecological entities in its norm for action.

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