Towards an Embodied Understanding of Performing Practices. A Gestural Analysis of Debussy’s “Minstrels” According to the 1912 Piano Rolls

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2014

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Revue musicale OICRM ; vol. 2 no. 1 (2014)

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Jocelyn Ho, « Towards an Embodied Understanding of Performing Practices. A Gestural Analysis of Debussy’s “Minstrels” According to the 1912 Piano Rolls », Revue musicale OICRM, ID : 10.7202/1055845ar


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Résumé En Fr

Claude Debussy’s performance of “Minstrels” from Preludes, Book I, in the 1912 piano rolls contains expressive techniques that are not often heard today: random pushes and pulls of tempi, flippant rhythmic alterations, frequent inégale, and tempo rubato. These performing practices, although odd-sounding to the modern listener, were common at the turn of the twentieth century. His vivid rendition of the piece, including these expressive techniques that are missing from the notation, significantly alters the experience of the music. Unexpected meanings that cannot be deduced from studying the score alone arise when taking into consideration Debussy’s interpretation as a performer. This article gives an integrative analysis that regards the score and Debussy’s performance as equally important in a structural analysis. The concept of gesture is useful here, as it can be construed in both a score-based and a performative or physical approach. Moreover, in “Minstrels,” an extra dimension of physical gesture exists in its allusion to the blackface minstrel show. In the analysis, active, bodily-based concepts drawn from the blackface minstrel show are used to describe gestures and their transformations. From a Merleau-Pontyian perspective, the analysis thus treats gesture as at once musical and physical, moving away from a traditional, cognitive-based approach. The analysis shows the emergence of two large-scale structural processes—that of disorientation and that of upward reaching. These two processes culminate in the expressif section but are undercut by a dominating gesture of incoherence. A closer historical reading of the ridiculed, male “black” body in the context of blackface minstrelsy reveals that the emergent gesture-based structure of the piece can afford socio-historical meanings. The convergence between the study of historical performing practices and embodied gestural analysis yields fresh, important insights into the structure, inner workings and cultural significances of Debussy’s music.

La performance sur piano mécanique que propose Debussy en 1912 du prélude « Minstrels » (issu du premier livre des Préludes), contient des techniques expressives qu’on entend très peu dans les enregistrements contemporains : des tempos et des attaques plus relâchés, des altérations rythmiques jouées de manière désinvolte, des parties dans un style inégal et des tempo rubato. Bien que ces techniques puissent apparaître étranges aujourd’hui, elles étaient communes au tournant du siècle. Cette vivifiante exécution du prélude, qui révèle des techniques absentes de la partition, altère de manière significative notre expérience musicale. Des significations inédites qui ne sont pas repérables dans l’étude de la partition émergent une fois que l’on tient compte de l’interprétation proposée par Debussy. Cet article propose une approche qui montre l’importance égale de la partition et de la performance de Debussy dans la poursuite d’une analyse structurelle. Le concept de geste est utile dans la mesure où il peut être construit à la fois comme une assise dans la partition et une approche performative ou physique. De plus, dans « Minstrels », un geste physique propre à une autre dimension existe par l’allusion au spectacle de ménestrel (i.e. blackface minstrel show). Dans l’analyse, les concepts basés sur le corps en lien avec le spectacle de ménestrel servent à décrire les gestes et leurs transformations. Dans une perspective merleau-pontienne, l’analyse traite ainsi le geste à la fois comme quelque chose de musical et de physique, s’éloignant ainsi de l’approche cognitive plus traditionnelle. Au final, l’étude démontre la présence de deux processus structuraux au sein du prélude : celui de la désorientation et celui de l’ascendance vers le haut (i.e. upward reaching). Ces deux processus culminent dans la section expressive mais sont freinés par un geste d’incohérence dans l’interprétation du prélude. Une lecture historique qui tient compte du corps masculin noir dans le contexte du spectacle de ménestrel révèle que le geste qui structure le prélude comprend aussi des significations sociohistoriques. La convergence entre l’étude historique de la performance musicale et l’analyse gestuelle du corps permet un investissement important dans la structure, le travail compositionnel et les significations culturelles propres à la musique de Debussy.

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