La qualité d’emploi en France : cartographie et classification des professions d’exécution

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2018

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Relations

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Relations industrielles / Industrial Relations ; vol. 73 no. 4 (2018)

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Olivier Brolis et al., « La qualité d’emploi en France : cartographie et classification des professions d’exécution », Relations industrielles / Industrial Relations, ID : 10.7202/1056979ar


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Résumé Fr En Es

Cet article vise, en s’appuyant sur L’Enquête Conditions de travail (2013), à construire une typologie des professions relevant d’un statut « ouvrier » ou « employé » à partir du niveau et du type de qualité de l’emploi qu’elles induisent. Cette approche de la qualité d’emploi par les professions apparaît importante pour trois raisons complémentaires : d’abord, parce que la nature de la profession s’avère déterminante au-delà des caractéristiques des individus qui l’occupent pour expliquer les écarts en termes de qualité de l’emploi; ensuite, du fait de l’importance de la nature des professions dans la détermination des règles encadrant le travail; et, enfin, en raison du rôle joué par les politiques publiques dans le soutien de la qualité dans certaines professions.Dans un premier temps, nous élaborons un faisceau de 15 indicateurs mesurant les différentes dimensions de la qualité d’emploi en combinant des variables relatives à la relation d’emploi (rémunération notamment), au niveau d’attractivité non matériel des tâches à effectuer (comme le degré d’autonomie ou nouer des rapports sociaux de qualité) ou, encore, les conditions de travail (notamment les contraintes liées au travail ou aux pénibilités vécues par les salariés comme les pénibilités physiques).Dans un second temps, nous menons, sur la base de ces 15 indicateurs, une classification ascendante hiérarchique qui fait apparaître huit classes de professions. Les lignes de fracture qui les opposent, permettent ensuite d’établir une hiérarchisation partielle des professions en termes de qualité de l’emploi.Enfin, nous précisons la composition de ces classes (professions concernées et caractéristiques sociodémographiques des individus) et soulignons une concentration de certains types de travailleurs au sein des professions de bonne ou de mauvaise qualité.

Based on the Working Conditions Survey (2013), this article aims to construct a typology of occupations with a ‘worker’ or ‘employee’ status based on their level and type of job quality. This approach to job quality by occupation appears to be important for three complementary reasons: first, because the nature of the occupation, beyond the characteristics of the individuals who do the jobs, explain differences in terms of job quality: second, because of the importance of the nature of occupations in terms of the rules governing work; and finally, because of the role played by public policies in supporting quality in many occupations.As a first step, we develop a set of 15 indicators measuring the different dimensions of job quality by combining variables relating to the wage relationship (in particular remuneration), non-material interest in exercising a profession (such as degree of autonomy or social relations), or working conditions (in particular the constraints related to work or difficulties experiences by employees, such as physical difficulties).As a second step, based on these 15 indicators, we construct a hierarchical ascending classification that reveals eight occupational classes. The fracture lines that oppose them then make it possible to establish a partial hierarchy of occupations in terms of job quality.Finally, we specify the compositions of these classes (relevant occupations and socio-demographic characteristics of individuals) and highlight the concentration of some types of workers in good or poor quality occupations.

Basándose en la Encuesta sobre las condiciones de trabajo (2013), este artículo se propone de construir una tipología de profesiones de tipo « obrero » o « empleado » a partir del nivel y del tipo de calidad de empleo que ellas inducen. Este enfoque de la calidad de empleo según las profesiones aparece importante por tres razones complementarias : primeo, porque la naturaleza de la profesión aparece determinante más allá de las características de los individuos que la ocupan para explicar las diferencias en términos de calidad de empleo ; segundo, del hecho de la importancia de la naturaleza de profesiones en la determinación de reglas que encuadran el trabajo ; y tercero, en razón del rol que juegan las políticas públicas en el soporte de la calidad en ciertas profesiones.En un primer momento, elaboramos un haz de 15 indicadores que miden las diferentes dimensiones de calidad de empleo combinando las variables relativas a la relación de empleo (especialmente la remuneración), al nivel de atractividad no material de las tareas a efectuar (como el grado de autonomía o la posibilidad de establecer relaciones sociales de calidad) o, además, las condiciones de trabajo (especialmente las exigencias vinculadas al trabajo o a las penosidades vividas por los asalariados como, por ejemplo, la rudeza de las exigencias físicas).En un segundo momento, se lleva a cabo, sobre la base de esos 15 indicadores, una clasificación ascendente jerárquica que hace aparecer ocho clases de profesiones. Las líneas de ruptura que las oponen, permiten enseguida de establecer una jerarquización parcial de las profesiones en términos de calidad de empleo.Para terminar, precisamos la composición de estas clases (profesiones implicadas y características sociodemográficas de los individuos) y resaltamos una concentración de ciertos tipis de trabajadores en el seno de profesiones de buena o mala calidad.

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