Raison d’être et perspectives d’avenir de l’Organisation internationale du travail (OIT) à l’aube de son centenaire

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2018

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Revue générale de droit ; vol. 48 no. 2 (2018)

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Isabelle Duplessis, « Raison d’être et perspectives d’avenir de l’Organisation internationale du travail (OIT) à l’aube de son centenaire », Revue générale de droit, ID : 10.7202/1058626ar


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Près de 100 ans après sa création, le mandat de l’Organisation internationale du travail (OIT) de promouvoir la justice sociale grâce à un travail décent pour toutes et pour tous semble toujours aussi pertinent aujourd’hui. Toutefois, l’OIT doit actuellement faire face à des défis sans précédent, notamment en ce qui concerne une certaine mollesse normative dans le choix des instruments adoptés par ses mandants depuis une vingtaine d’années, une surchauffe de son système de contrôle de supervision de l’application des normes internationales du travail (NIT) ainsi qu’une crise institutionnelle ayant éclaté en 2012, mais dont les questions de fond semblent toujours très largement non résolues. C’est dans ce contexte tendu et complexe que l’OIT essaie, à l’heure actuelle, de se repositionner, notamment dans le cadre d’une réflexion globale sur l’avenir du travail. Le présent article tente de donner un éclairage aux défis immédiats auxquels l’OIT est confrontée, en particulier à ceux illustrant la difficulté de trouver des consensus pour les mandants tripartites traditionnels de l’OIT sur les questions normatives du travail, ainsi qu’à ceux qui se poseront à moyen et long terme, y compris en ce qui concerne l’interprétation des normes et de leur appropriation par d’autres acteurs, afin que cette institution puisse rester un lieu de dialogue, de discussion et de décision au sein duquel les parties prenantes pourront continuer à oeuvrer en faveur du travail décent.

Nearly 100 years after its establishment, the International Labour Organisation (ILO)’s mandate of promoting social justice through decent work for all seems to remain today as relevant as ever. However, the ILO is currently facing unprecedented challenges, in particular with regard to a certain preference for the adoption of soft law instruments by the ILO’s constituents over the past 20 years, a nearly unmanageable workload for its supervisory system in charge of monitoring the application of international labour standards as well as an institutional crisis that unfolded in 2012 but for which the substantive questions seem to be still largely unresolved. It is against this tense and complex background that the ILO is currently trying to reposition itself, in particular in the context of a global reflection on the future of work. This article attempts to shed light on the immediate challenges faced by the ILO, those illustrating the difficulties of the traditional ILO tripartite constituents to reach consensus on standards-related issues, as well as the mid- and long-term challenges, including those linked to the interpretation of labour standards and the fact that these standards are being used by an increasing variety of actors. The key question will be to reflect on whether the institution in its next centenary can remain a place of dialogue, where views can be exchanged and decisions taken and in which its stakeholders can continue to pursue their mission of decent work for all.

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