Des sculptures récréatives des années 1970 aux aires de jeux contemporaines à la Grande Borne : jouer n’est pas joué . Le cas de la Grande Borne, opération d’aménagement français emblématique d’un urbanisme dédié à l’enfant

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2018

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Enfances, Familles, Générations ; no. 30 (2018)

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Fanny Delaunay, « Des sculptures récréatives des années 1970 aux aires de jeux contemporaines à la Grande Borne : jouer n’est pas joué . Le cas de la Grande Borne, opération d’aménagement français emblématique d’un urbanisme dédié à l’enfant », Enfances, Familles, Générations, ID : 10.7202/1058689ar


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Cadre de la recherche : La question des pratiques des espaces ludiques au sein des espaces publics est souvent posée depuis un angle de la sociologie ou de la psychologie environnementale mais assez peu par une entrée urbaine ou architecturale. Objectifs : Cet article s’interroge sur le processus de normalisation des espaces publics pour enfants dédiés aux pratiques ludiques. L’enquête prend comme cas d’étude les espaces historiques de jeux et les nouvelles aires de jeux de la Grande Borne. La conception de ce grand ensemble emblématique des opérations d’habitat social réalisées en France dans les années 1970 parie sur les rapports électifs de l’enfant aux espaces urbains, réalisant ainsi une cité où il en serait le prince (Aillaud, 1972). Méthodologie : Vingt-et-un entretiens ont été réalisés avec des enfants dans le cadre d’une observation participante au sein de structures péri-scolaires et onze avec les acteurs porteurs des projets d’aménagement. Les propos recueillis ont été confrontés à une enquête archivistique et d’observation.Résultats : Aujourd’hui en rénovation, les espaces historiques de jeux font l’objet d’une normalisation. Les processus à l’œuvre mettent en évidence la transformation des représentations de l’enfant dans les espaces de jeux et de ses usages depuis le point de vue des concepteurs et des gestionnaires des lieux. L’industrialisation des espaces publics ludiques sous-tend une politique normative aussi bien des pratiques que des formes de l’espace dans l’optique de minimiser tous les dangers possibles. Conclusions : Les conclusions de recherche pointent que le rôle du concepteur n’est plus d’accompagner les enfants dans leur processus d’apprentissage en vue de favoriser leur émancipation, comme l’ambitionnait Émile Aillaud, mais de l’inscrire dans une démarche de socialisation qui vise à minimiser les aléas encourus aussi bien par les enfants que par les concepteurs ou les gestionnaires, interrogeant alors le potentiel de jeu des opérations et leurs rôles socio-urbains « cachés ».Contribution : Le questionnement sur le sens socio-urbain des espaces ludiques dédiés aux enfants s’inscrit dans le sillage des travaux des new social studies of childhood (Holloway et Valentine, 2000) visant à rendre compte des nouvelles visibilités de l’enfance dans l’espace public. 

Research Framework: The question of the practices of the children in public space is often analyzed by a a sociology or environmental psychology point of view but and not by an urban or architectural entrance.Objectives : This article ask the process of normalization of public places for children dedicated to the playful practices. The survey takes breast of the entertaining public places, by taking as study case the historic public play areas and the new playground of la Grande Borne. The design of this emblematic social housing project realized in France in the 1970s, bet on the interaction between the child and the city in order to design "a city where a child would be the prince" (Aillaud, 1972). Methodology : In order to understand the practices of children, twenty-one semi-directive interviews were conducted within the leisure center of the investigated districts. To identify the modalities of conception of the urban project, eleven semi-directive interviews with project owners (designers and administrators) were realized. In addition, an archival survey was conducted. Results : Today in renovation, the historic play area are the subject to normalization. The evolution of the representations of the child in the public place and its uses since the point of view of the designers and the administrators of places. The industrialization of the entertaining public places underlies a normative politics as well practices as forms of the space in the optics to minimize all the possible dangers. What is left of the play ? Conclusion : The conclusions of this article point that the part of the designer is not any more to accompany the children in their process of learning of the dangers to favor their emancipation, as aspired Émile Aillaud. Nevertheless to register it in an approach of socialization which aims at minimizing the dangers incurred as well by the children as by the designers or the administrators, questioning then the potential of play of the operations and their "hidden" socio-urban roles. Contribution : Questioning the socio-urban meaning of the playful spaces dedicated to children contributes to the new social studies of childhood (Holloway and Valentine, 2000) which report on new visibilities of children in the public place.

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