Les adolescents qui présentent des troubles du comportement sexuel et leurs parents : en quoi se distinguent ceux dont la situation n’est pas judiciarisée ?

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2013

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Revue de psychoéducation ; vol. 42 no. 1 (2013)

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Denis Lafortune et al., « Les adolescents qui présentent des troubles du comportement sexuel et leurs parents : en quoi se distinguent ceux dont la situation n’est pas judiciarisée ? », Revue de psychoéducation, ID : 10.7202/1061725ar


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Les adolescents qui manifestent des troubles du comportement sexuel ne sont pas tous pris en charge par le système de justice pénale pour les adolescents. En effet, un certain nombre d’entre eux consultent dans un milieu médical ou reçoivent des services en vertu de la Loi sur la Protection de la Jeunesse. L’objectif de cette étude est de vérifier s’il existe des différences entre les adolescents judiciarisés et non judiciarisés. L’échantillon est composé de 30 jeunes auteurs d’agression sexuelle ayant consulté en clinique médicale générale ou spécialisée ainsi que 17 adolescents ayant des gestes comparables et pris en charge en vertu de la Loi sur le Système de Justice Pénale pour Adolescents. Leurs parents ont également été sollicités. Parmi ceux-ci, 20 sont des parents d’adolescents non judiciarisés et six des parents de jeunes judiciarisés. Dans l’ensemble, les jeunes des deux groupes qui ont participé à l’étude ne rapportent que peu de distorsions cognitives, attributions externes du blâme, valeurs délinquantes et conflits ouverts avec leurs parents. Ceux qui n’ont pas été judiciarisés rapportent significativement plus de symptômes dépressifs, anxieux et dissociatifs. La plupart de ces adolescents ont consulté antérieurement dans un ou plusieurs autres services. Quant aux parents, ils se distinguent très peu d’un groupe à l’autre. Tous rapportent vivre de fréquents conflits intrafamiliaux, mais peu croient avoir des problèmes majeurs sur le plan des pratiques éducatives.

Adolescents who commit reprehensible acts of a sexual nature do not all appear before the juvenile courts. A certain number of them are seen by a medical specialist or receive services under the Youth Protection Act. The objective of this study is to verify whether or not there exist differences on a number of points between adolescents who appear before the courts and those who do not. The sample is made up of 30 adolescent sex offenders who were seen in a specialized or family medical clinic as well as 17 adolescents who committed the same kind of act, but who came under the Youth Criminal Justice Act. Parents were also asked to participate. Among those who volunteered, 20 are parents of adolescents who did not appear before the courts and six are parents of adolescents who did. Overall, the youth who participated in the study reported hardly any cognitive distortions, external attributions of blame, delinquent values or open conflicts with their parents. Those who received medical services and were not adjudicated have significantly more symptoms of depression, anxiety and dissociative disorders. Most of these adolescents have been seen in the past by one or more services. With respect to the parents, there is very little to distinguish between the two groups. All reported experiencing frequent conflicts within the family, but do not believe they have any major problems in terms of educative practices.

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