Paternité gay et GPA : entre lien génétique et lien affectif

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2018

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Enfances, Familles, Générations ; no. 31 (2018)

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Martine Gross et al., « Paternité gay et GPA : entre lien génétique et lien affectif », Enfances, Familles, Générations, ID : 10.7202/1061785ar


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Cadre de la recherche : À côté des pères « classiques », reliés génétiquement à leur enfant et conjoint de la mère, il existe des pères adoptifs, des pères seuls, des beaux-pères, des pères non génétiques. Au sein de cette diversité apparaissent les pères gays. Mais choisir la paternité gay est un phénomène relativement récent qui nécessite d’affronter un environnement légal et social hostile et qui défie les normes de genre.Objectifs : Explorer les représentations de la parenté et de la paternité et notamment l’importance accordée ou non au lien génétique chez les pères gays ayant eu recours à une gestation pour autrui.Méthodologie : L’article s’appuie sur des entretiens menés auprès de 36 hommes gays en couple qui ont eu recours à la gestation pour autrui pour devenir père d’un enfant ou de jumeaux agés d’environ 4 mois. Résultats : Probablement conscients de l’importance accordée au lien génétique dans les représentations sociales dominantes, les pères interrogés sont très attentifs à ce que leurs proches ne fassent pas de distinction. Mais ces mêmes représentations ne sont pas absentes chez ces pères, notamment au moment de la mise en œuvre de la conception. En effet, un certain nombre d’entre eux a implanté des embryons de l’un et de l’autre pour se donner une chance d’avoir des jumeaux génétiquement reliés à chacun des pères. Dans le cas d’une deuxième GPA, ils tiennent assez souvent à ce que le deuxième enfant (deuxième jumeau ou grossesse future) soit du père qui n’a pas donné son sperme la première fois.Conclusions : Les observations recueillies montrent que les représentations de la paternité sont diversifiées et combinent des représentations fondées sur l’engendrement avec des représentations davantage fondées sur la parentalité.Contribution : L’article met en évidence la complexité des représentations de la paternité. Celles-ci ne se résument pas aux liens biogénétiques mais accordent également une grande importance aux liens électifs.

Research Framework: Alongside the "classic" fathers, genetically related to their child and the mother's spouse, there are adoptive fathers, single fathers, stepfathers, non-genetic fathers. Within this diversity appear gay fathers. But choosing gay parenthood is a relatively recent phenomenon that requires confronting a hostile legal and social environment and challenging gender norms. Objectives: The objective of this article is to explore representations of kinship and paternity, including whether or not the genetic link is important to gay fathers who have used gestational surrogacy. Methodology: The paper is based on interviews with 36 gay men in couple's who have used surrogacy to become the father of a child or twins of about 4 months of age. Results: Because they are likely aware of the importance of genetic bonds in dominant social representations of parenthood, the interviewed fathers are very careful that their own relatives make no distinction between them. Some fathers go so far as to refuse to tell others about which father is biologically related to the child. Nevertheless, these dominant representations are not absent, especially at the moment of conception. Indeed, a number of them implanted embryos of each to give themselves a chance to have twins genetically linked to each of the fathers. In the case of a second surrogacy, they often want the second child (second twin or future pregnancy) to be of the father who has not given his sperm the first time. Conclusions: The gathered observations show that the representations of paternity are diversified and combine representations based on genetic ties with representations based more on daily parenthood. Contribution: The article highlights the complexity of paternity representations. These are not just about biogenetic links, but also about elective links.

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