2018
Ce document est lié à :
Théologiques ; vol. 26 no. 1 (2018)
Tous droits réservés © Théologiques, 2019
François Vouga, « Dire un Dieu de vie devant la mort. Trois prises de parole : Johannes Brahms, Igor Stravinsky, Frank Martin », Théologiques, ID : 10.7202/1062061ar
La multiplication des « Requiems » dans la modernité occidentale constitue un phénomène paradoxal dans notre monde apparemment dominé par l’athéisme et l’agnosticisme. L’auteur a choisi trois oeuvres — Un Requiem allemand de Brahms (1861-1869), le Requiem de Frank Martin (1971-1973) et les Requiem Canticles d’Igor Stravinsky (1965-1966). Il se propose de situer chacune dans son contexte intellectuel puis d’en décrire l’architecture afin d’en donner une interprétation théologique. Pour fonder celle-ci, l’argumentation analyse chacun des « Requiems » et met en évidence la réflexion théologique, explicitement présente dans les écrits de Stravinsky et dans la correspondance de Frank Martin, qui a accompagné leur travail de composition. La pensée propre à chaque musicien et la conscience d’une responsabilité d’ordre spirituel et intellectuel déterminent les solutions esthétiques adoptées. Elles permettent de comprendre la transformation que chacun opère du genre musical du requiem pour transmettre une espérance universelle à une humanité sécularisée.