Jeanne Lapointe et Eva Kushner. Deux femmes chez les sociologues

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2020

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Études littéraires ; vol. 49 no. 1 (2020)

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Lucie Robert, « Jeanne Lapointe et Eva Kushner. Deux femmes chez les sociologues », Études littéraires, ID : 10.7202/1065513ar


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En 1964, le colloque organisé par la revue Recherches sociographiques, sous le thème « Littérature et société canadiennes-françaises », réunit des spécialistes chargés de dresser l’état des lieux de la littérature canadienne-française, mais aussi d’engager « un débat méthodologique qui pourrait donner lieu à un fructueux dialogue entre les visées de l’esthétique et celles de la sociologie ». Deux femmes étaient invitées : Jeanne Lapointe, de l’Université Laval, et Eva Kushner, de l’Université McGill. Ni l’une ni l’autre n’étaient des spécialistes de la littérature canadienne-française, ni l’une ni l’autre ne pratiquaient une approche de la critique qui s’approcherait de la sociologie, une approche à laquelle elles étaient alors, à vrai dire, plutôt hostiles. Le présent article s’interroge sur la présence de ces deux femmes invitées à commenter les propositions émises par Clément Lockquell et Fernand Dumont, dans un ordre à première vue incongru (Kushner répondant à Lockquell ; Lapointe à Dumont). Nul doute que les organisateurs ont agi là sciemment : plus que quiconque, en effet, ces deux femmes encore jeunes, aux trajectoires universitaires distinctes, ont présenté des approches méthodologiques qui, bien que discordantes à maints égards, heurtaient la tradition et témoignaient des orientations à venir de la critique littéraire au Canada français.

In 1964, the colloquium organized by the journal Recherches sociographiques, under the theme “Littérature et société canadiennes-françaises”, brought together specialists responsible for assessing the state of French-Canadian literature, but also for initiating “a methodological debate that could lead to a fruitful dialogue between the aims of aesthetics and those of sociology”. Two women were invited : Jeanne Lapointe from Laval University and Eva Kushner from McGill University. Neither of them were specialists in French-Canadian literature, nor did they practice an approach to criticism based on sociology, an approach to which they were then, in fact, rather hostile. This article questions the presence of these two women invited to comment on the proposals made by Clément Lockquell and Fernand Dumont, in a seemingly incongruous order (Kushner responding to Lockquell, Lapointe to Dumont). There is no doubt that the organizers acted there knowingly : more than anyone else, in fact, these two still young women, with distinct academic trajectories, present methodological approaches that, although conflicting in many respects, offended tradition and reflected the future directions of literary criticism in French Canada.

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