Objection de conscience et aide médicale à mourir : une étude qualitative auprès de médecins québécois

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2019

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Canadian Journal of Bioethics ; vol. 2 no. 2 (2019)

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All Rights Reserved ©, 2019IsabelleDumont, JocelynMaclure




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Isabelle Dumont et al., « Objection de conscience et aide médicale à mourir : une étude qualitative auprès de médecins québécois », Canadian Journal of Bioethics / Revue canadienne de bioéthique, ID : 10.7202/1065691ar


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Les patients québécois peuvent légalement obtenir une aide médicale à mourir s’ils sont aptes à donner un consentement éclairé, atteints d’une maladie grave et incurable, en fin de vie et ont des souffrances qu’ils jugent intolérables. Depuis l’arrêt Carter (2015) de la Cour Suprême du Canada, l’accès, sous certaines conditions, à l’AMM est même devenu un droit constitutionnel. Les médecins québécois sont ainsi maintenant susceptibles de recevoir des demandes d’AMM de leurs patients. Les lois québécoise et canadienne reconnaissent aux médecins un droit à l’objection de conscience, mais le droit est contesté tant dans les écrits en éthique médicale que dans le débat public. L’article présente les résultats d’une étude qualitative menée auprès de vingt médecins québécois qui n’ont pas intégré l’AMM à leur pratique médicale en raison de leur opposition ou ambivalence à l’égard de l’AMM. Les entrevues visaient à explorer les raisons – religieuses et séculières – expliquant l’opposition ou l’ambivalence par rapport à l’AMM. Les raisons séculières exprimées par les participants ont ensuite été regroupées en quatre catégories et analysées. Les quatre catégories sont : 1) Finalités de la médecine et identité professionnelle, 2) Philosophie de la médecine palliative et allocation des ressources en soins palliatifs, 3) Paternalisme bienveillant, « bonne mort » et intérêts du soi futur, 4) Risque de la pente glissante et protection des personnes vulnérables.

Patients in Quebec can legally obtain medical assistance in dying (MAID) if they are able to give informed consent, have a serious and incurable illness, are at the end of their lives and are in a situation of unbearable suffering. Since the Supreme Court of Canada’s 2015 Carter decision, access to MAID, under certain conditions, has become a constitutional right. Quebec physicians are now likely to receive requests for MAID from their patients. The Quebec and Canadian laws recognize a physician’s right to conscientious objection, but this right is contested both in the medical ethics literature and in the public sphere. This paper presents the results of a qualitative study conducted with twenty Quebec physicians who did not integrate MAID into their medical practice, either because they were opposed to or deeply ambivalent about MAID. The interviews aimed to explore the reasons – religious and secular – for opposition to or ambivalence towards MAID. The secular reasons given by participants were grouped into four main categories: 1) the ends of medicine and professional identity, 2) the philosophy of palliative medicine and resource allocation in palliative care, 3) benevolent paternalism, the “good death”, and the interests of future selves, 4) the risk of a slippery slope and the protection of vulnerable people.

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