2019
© All Rights Reserved, 2019Canadian Society for Renaissance Studies / Société canadienne d'études de la Renaissance; Pacific Northwest Renaissance Society; Toronto Renaissance and Reformation Colloquium; Victoria University Centre for Renaissance and Reformation Studies
Thomas Izbicki, « The Fifteenth-Century Councils: Francisco de Vitoria, Melchor Cano, and Bartolomé Carranza », Renaissance and Reformation / Renaissance et Réforme, ID : 10.7202/1066362ar
Le théologien dominicain Francisco de Vitoria, fondateur de l’École de Salamanque, reconnaissait parcimonieusement l’utilité des conciles généraux envers l’Église. Cependant, il n’était pas en faveur du conciliarisme prononcé de l’Université de Paris. Le successeur de Vitoria à Salamanque, Melchor Cano, était beaucoup plus papiste, selon l’opinion généralement émise par Bartolomé Carranza, qui était présent lors des séances d’ouverture du Concile de Trente (1545–63) et qui est devenu l’archevêque de Tolède. Les deux hommes rejetaient toute revendication du pouvoir conciliaire sur un pape régnant, bien que, à travers ses écrits, Carranza ait dépeint les conciles de manière plus favorable que ne l’a fait Cano. Les critiques de Cano y Carranza des conciles de Constance (1414–18) et de Bâle (1431–49) au quinzième siècle anticipent la catégorisation des conciles par Robert Bellarmin basée sur leur loyauté envers la papauté. Le concile de Ferrare-Florence (1438–45), qui avait été organisé et dirigé par un pape, correspondait à leur représentation d’un concile valide.