2019
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Mémoires du livre ; vol. 11 no. 1 (2019)
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Nathalie Caron, « Friendship, Secrecy, Transatlantic Networks and the Enlightenment : The Jefferson-Barlow Version of Volney’s Ruines (Paris, 1802) », Mémoires du livre / Studies in Book Culture, ID : 10.7202/1066940ar
En 1802 parut à Paris une troisième traduction des Ruines; ou, méditation sur les révolutions des empires de Volney, oeuvre déjà bien connue des radicaux et des libres penseurs anglophones. Les traducteurs anonymes n’étaient autres que Thomas Jefferson et Joel Barlow. Si le nom de Barlow finit par faire surface en 1819, celui de Jefferson ne fut associé à la traduction qu’au début du xxe siècle. Le fait que Jefferson ait secrètement collaboré, non seulement à cette traduction, mais aussi à la diffusion des Ruines est un aspect de sa carrière, qui, sans être inconnu, a été largement sous-estimé. L’article raconte l’histoire de la traduction, décrit l’amitié qui unissait Volney et Jefferson et analyse les raisons du succès de Ruins dans des États-Unis qui en étaient encore à leurs jeunes années. Il met en relief la façon dont certains réseaux ont pu favoriser la mise en circulation des Lumières radicales dans la culture américaine.