Un mode de signature minoritaire : Pseudonymie et différences sexuelles (George Sand & Marie d’Agoult / Prosper Mérimée & Pierre Louÿs)

Fiche du document

Date

2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Mémoires du livre ; vol. 11 no. 1 (2019)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec, 2020



Sujets proches Fr

pierre

Citer ce document

David Martens, « Un mode de signature minoritaire : Pseudonymie et différences sexuelles (George Sand & Marie d’Agoult / Prosper Mérimée & Pierre Louÿs) », Mémoires du livre / Studies in Book Culture, ID : 10.7202/1066944ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Lorsque les écrivains adoptent un pseudonyme, ils peuvent parfaitement altérer les marqueurs identitaires affichés par leur nom, qu’il s’agisse de leur origine culturelle, de leur classe sociale ou encore de leur genre. Nombre de femmes se sont ainsi choisi des pseudonymes masculins, tandis que certains hommes ont signé de noms féminins. Ces formules diffèrent sensiblement, non seulement dans leurs enjeux, mais aussi dans leurs formes, notamment lorsqu’elles constituent une manière d’entrer en littérature. Alors que les noms de plume d’autrices telles que Daniel Stern (Marie d’Agoult) et George Sand sont rapidement connus comme tels, et utilisés durablement, des écrivains comme Prosper Mérimée et Pierre Louÿs retiennent plutôt la formule de l’hétéronyme (Clara Gazul et Bilitis), pour une seule oeuvre. Cette disparité des finalités et des moyens s’accuse dans un trait pourtant commun : dans ces différents cas de figure, le processus de reconnaissance du monde lettré et d’avènement à la publication en passe par une figure masculine, fictive ou non, qui parraine l’entrée dans le champ littéraire.

By adopting a pseudonym, writers can completely alter identity markers announced by their name, in terms of cultural origin, social class or gender. Many women have thus chosen male pseudonyms, whereas some men have also deployed female names. Yet these strategies differ considerably, not just in aim, but also in form, especially when they constitute a way of entering the literary field. While the pen names of female authors like Daniel Stern (Marie d’Agoult) and George Sand are immediately recognized as pseudonyms and continue to be used as such, male writers like Prosper Mérimée and Pierre Louÿs each adopted a female heteronym, Clara Gazul and Bilitis, for a specific work. The disparity in these aims and methods accentuate, however, a common trait: the literary recognition process, and access to publication, pass through a male figure, whether fictive or real, who enables entry into the literary field.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en