Perspectives d’acteurs sur le bien commun éducatif : L’État, les lycéens et les pratiques éducatives à Yogyakarta (Indonésie)

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2019

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Anthropologie et Sociétés ; vol. 43 no. 2 (2019)

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Jean-Marc de Grave, « Perspectives d’acteurs sur le bien commun éducatif : L’État, les lycéens et les pratiques éducatives à Yogyakarta (Indonésie) », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/1067020ar


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Résumé Fr En Es

Définir un objectif commun d’éducation du point devue d’un État n’apparaît pas comme unetâche insurmontable dans la mesure où lesénoncés restent larges et approximatifs. Pourtant, ladiachronie indonésienne révèle — au fil dela succession des classes sociales dominantes — qu’àla suite de trois générations seulement, lesdéfinitions du bien commun de l’éducation ontété fortement modifiées. Sur cette base, lesrésultats de l’enquête de terrainprésentés ici donnent la parole aux lycéens, maisaussi aux autres acteurs locaux. Il en ressort l’expressiond’un certain malaise social vis-à-vis du devenir duservice public de l’éducation. Le parcours dulycéen se présente en effet bien plus en termes destratégie qu’en termes d’apprentissage àproprement parler. Les politiques gouvernementales tententd’imposer un système individualisant dans un contextenettement dominé par la cohésion collective,conférant de fait un caractère contradictoire auxinjonctions données aux élèves, suivant lesdifférents systèmes de valeurs auxquels ils sontamenés à se référer. Le processus decompétitivité réciproque dans lequel se trouventimpliqués ces systèmes empêche finalementl’État de pouvoir définir une orientationconsensuelle de l’intérêt général dubien commun de l’éducation.

To define a common goal for education from the State point of view doesnot seem to be an overwhelming task insofar as the statements remainbroad and approximate. However, Indonesian diachrony reveals—overthe succession of dominant social classes—that after only threegenerations the definitions of educational objectives have been greatlyaltered. On this basis, the results of the field survey presented heregive the floor to high school students, but also to other local actors.This reflects the expression of a certain social malaise with regard tothe future of the public educational service. The uphill battle of thehigh school student appears to be much more in terms of strategic termsthan in terms of learning properly speaking. Government policies try toimpose an individualizing system in a context clearly dominated bycollective cohesion, thus giving a contradictory character to theinjunctions given to students according to the different value systemsto which they are confronted to. The process of reciprocalcompetitiveness involving these systems finally prevents the State frombeing able to define a consensual orientation as to the generalinterest relating to the common of education.

Resumen: Definir un objetivo común para la educacióndesde el punto de vista de un Estado no parece una tarea imposible enla medida en que los enunciados sean amplios y aproximativos. Sinembargo, la Indonesia draconiana muestra -en el curso de lasucesión de las clases dominantes- que después de tresgeneraciones solamente, las definiciones del bien comúneducativo han sido fuertemente modificadas. Sobre esta base, losresultados de una investigación de campo que aquí sepresentan ceden la palabra a los estudiantes de secundaria asi como aotros actores locales. Aparece la expresión de un ciertomalestar frente al futuro del servicio público de laeducación. La trayectoria del estudiante de secundaria sepresenta efectivamente más bien en términos de estrategiaque en términos de aprendizaje propiamente dicho. Laspolíticas gubernamentales tratan de imponer un sistemaindividualisante en un contexto claramente dominado por lacohesión colectiva, confiriendo un caráctercontradictorio a las instrucciones que se dan a los alumnos, de acuerdocon los diferentes valores a los cuales deben referirse. El proceso decompetitividad recíproca en el cual se encuentran implicadosdichos sistemas impide finalmente al Estado de poder definir unaorientación consensuada del interés común ligadoal bien común de la educación.

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