Décrire l’artifice : La littérature québécoise contemporaine face au film (Ma vie rouge Kubrick et Cinéma Royal)

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2019

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Cet article entend remettre en question la notion de « pan » dans le domaine des arts visuels, telle que développée par l’historien de l’art Georges Didi-Huberman dans le domaine de la peinture. À l’exemple du « petit pan de mur jaune » vermeerien remarqué par l’écrivain Bergotte dans À la recherche du temps perdu, le pan est un détail de l’œuvre qui semble exclusivement destiné à celui qui la regarde et qui n’a de sens que pour lui. Transcendante, cette vérité accorde une authenticité nouvelle à l’œuvre, devenue ainsi unique, tout en soulignant la facticité de toutes les autres œuvres qui ne possèdent pas d’« effet pan ». Plus spécifiquement, il s’agira de voir comment ces enjeux se développent lorsqu’il est question non plus de peinture ou de photographie, mais des images en mouvement de l’art cinématographique, dont il faut aussi trouver le moyen de décrire l’authentique vérité. Pour mener cet exercice d’ekphrasis, nous nous intéressons à deux fictions littéraires mettant en scène des personnages dont la vie tourne autour d’un ou de plusieurs films, devenus éminemment personnels : Ma vie rouge Kubrick (Simon Roy, 2014) et Cinéma Royal (Patrice Lessard, 2017).

This article aims to question the notion of “pan” in the field of visual arts, as developed by the art historian Georges Didi-Huberman in the field of painting. Like the vermeerien “petit pan de mur jaune” noticed by the writer Bergotte in In search of lost time, the pan is a detail of the work that seems exclusively intended for the one who looks at it and that only makes sense for him. Transcendent, this truth gives a new authenticity to the work, thus becoming unique, while highlighting the facticity of all other works that have no “pan effect”. More specifically, this article will question how these stakes develop outside of media like painting or photography, but within the realm of the moving images of cinematographic art, whose authentic truth must also be described. To carry out this exercise of ekphrasis, the article will focus on two literary fictions featuring characters whose lives revolve around one or more films that became eminently personal for them: Ma vie rouge Kubrick (Simon Roy, 2014) and Cinéma Royal (Patrice Lessard, 2017).

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