L’histoire des sourds et la notion de perfectibilité : Rousseau et Pereire

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2019

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Flora Amann, « L’histoire des sourds et la notion de perfectibilité : Rousseau et Pereire », Sens public, ID : 10.7202/1067457ar


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Discrètes et dispersées dans son œuvre, les références aux travaux du premier instituteur des sourds, Jacob Rodrigue Pereire, n’en interrogent pas moins des enjeux importants de la pensée de Rousseau. Jusqu’ici, l’histoire des sourds les a pourtant négligées, se concentrant sur la notion de perfectibilité, non sans contresens. Des études récentes assimilent ainsi la notion de perfectibilité à une « idéologie du progrès », socle conceptuel des méthodes pédago-curatives du XIXe siècle qui présentaient la parole comme une façon pour les sourds de se perfectionner. L’objectif de cet article est de discuter ce lieu commun en se penchant sur la référence aux « muets du sieur Pereire » dans l’Essai sur l’origine des langues et sur ses liens avec la notion de perfectibilité. On verra que Rousseau utilise le cas de la surdité comme une preuve linguistique et anthropologique de la capacité de l’homme à évoluer en bien ou en mal.

Literature on the education of the deaf people in France usually identifies the Rousseauist notion of perfectibility as significant to understand the attempts of the nineteenth-century oralists to suppress signed language in favor of speech. However, the notion of perfectibility has often been mistaken as a synonym for « ideology of progress », as scholars have focussed on the reinterpretations of Rousseau’s thought rather than on his texts, ignoring the references to deafness in his works. The purpose of this article is to show that Rousseau uses the case of deafness as a linguistic proof of man’s unique capacity for getting either better or worse.

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