Le modèle théâtral civique de Rousseau dans la réflexion sur le théâtre populaire au milieu du XXe siècle

Fiche du document

Date

2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Sens public

Relations

Ce document est lié à :
Sens public ; vol. no. (2019)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International (CC BY-SA 4.0)Sens Public, 2019




Citer ce document

Pierre Frantz, « Le modèle théâtral civique de Rousseau dans la réflexion sur le théâtre populaire au milieu du XXe siècle », Sens public, ID : 10.7202/1067462ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L’article examine la fortune, paradoxale à bien des égards, de la Lettre à d’Alembert sur les spectacles dans la théorie et la pratique théâtrales au milieu du XXe siècle. Alors que Rousseau semblait conclure sans appel à la nocivité morale et politique du théâtre, ses idées, rapprochées de celles de Diderot, ont marqué de leur empreinte les réformateurs du théâtre, comme Louis-Sébastien Mercier, au XVIIIe siècle, ou, à la fin du XIXe, Romain Rolland. Ce dernier leur a assuré une postérité dans son propre théâtre, à travers les expériences théâtrales de son époque, celles de Maurice Pottecher à Bussang ou de Gémier, puis, à la Libération, celles de Jean Vilar et du festival d’Avignon. Après la guerre, les souvenirs de Rousseau imprègnent en effet les théories de Jean Vilar et les textes des premiers numéros de la revue Théâtre populaire, notamment les articles de Roland Barthes et de Jean Duvignaud. La critique de la salle de théâtre à l’italienne et de l’expérience sociale qu’elle détermine, les propositions de lieux théâtraux vastes et ouverts, comme à Avignon, reprennent en effet les analyses de Rousseau. Après 1954, à la fin de la décennie de 1960 et au début des années 1970, ce sont les théories de la fête qui perpétuent l’influence rousseauiste.

This article examines the fortune, paradoxical in many respects, of the Lettre à d’Alembert sur les spectacles in French theatre theory and practice during the mid-twentieth century. While Rousseau seems to suggest that the theatre is morally and politically noxious, his ideas, similar to Diderot’s, have left their mark on theatre reformers, like Louis-Sebastien Mercier (eighteenth century) and Romain Rolland (nineteenth century). The latter assured the posterity of these ideas in his own theater through his own experience of theatre, that is, of Maurice Pottecher in Bussang, of Gemier and, during the Libération, of Jean Vilar and the Festival d’Avignon. After the war, Rousseau’s memories permeate Jean Vilar’s theories and texts from the first issues of the journal Théâtre populaire, particularly in articles by Roland Barthes and Jean Duvignaud. The critique of the social experience determined by Italian-style theatre and its replacement by new experiences in large and open venues (as in Avignon) are based upon Rousseau’s thought. The theorist’s influence is also palpable when one considers how the fête was conceptualized from 1954 until the early 1970s.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en