2019
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Sens public ; vol. no. (2019)
Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International (CC BY-NC-SA 4.0)Sens Public, 2019
Beth Kearney, « Traversé de fantômes : La hantise intermédiale d’Y penser sans cesse de Marie NDiaye et de Denis Cointe », Sens public, ID : 10.7202/1067467ar
En prenant l’exemple d’Y penser sans cesse de Marie NDiaye et de Denis Cointe, l’auteure démontre l’influence mutuelle du visuel et du textuel, ainsi que les divers échanges possibles entre les supports artistiques. Tentant de comprendre les échanges intermédiaux au sein de cette collaboration artistique qui a donné lieu à un objet livresque et filmique, l’auteure décèle trois moments fantomatiques, mettant en lumière une présence-absence oscillant entre les supports : l’effacement identitaire des corps du textuel et du visuel ; le langage du portrait qui pénètre l’œuvre ; les pliages temporels qui imitent la logique du fantôme. Une véritable œuvre polymorphe, Y penser sans cesse témoigne d’une hantise intermédiale, car elle à la fois annonce et cache les thèmes, corps, lieux et même créateurs grâce aux rapports complexes, fugitifs et surtout fantomatiques entre la poésie, la voix, la photographie et le film.