Se détatouer : furtivité identitaire ou vivacité corporelle ?

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2019

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Nouvelles perspectives en sciences sociales ; vol. 15 no. 1 (2019)

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Bernard Andrieu, « Se détatouer : furtivité identitaire ou vivacité corporelle ? », Nouvelles perspectives en sciences sociales: Revue internationale de systémique complexe et d'études relationnelles, ID : 10.7202/1068182ar


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Le détatouage pourrait être compris comme un effacement : effacer son passé pourrait être le moyen de recommencer à zéro, de retrouver une peau d’origine et de donner un sens nouveau à sa peau. Si le sel a pu être utilisé sans succès, les nouvelles techniques font l’objet d’évaluation et d’évolution.Mais les techniques d’effacement sont si invasives et comportent de telles séquelles que le détatouage apparait bien comme un désengagement assumé et risqué : tant du point de vue de l’état de la peau détatouée, qui ne revient jamais à l’état de page blanche sur laquelle on pourrait réécrire immédiatement, que du point de vue physiologique qui voudrait renouveler l’âge de la peau.Nous démontrons qu’il n’y a pas un arrangement avec sa peau mais un « agenrement » à opérer pour redonner un style et un genre à un corps déconsidéré par ce qui serait maintenant un défaut à éliminer.

Tattoo removal could be understood as an erasure: erasing one’s past could be the way to start from scratch, to find an original skin and to give new meaning to one’s skin. If salt has been used unsuccessfully, new techniques are subject to evaluation and evolution.But the erasure techniques are so invasive and their sequelae so important that tattoo removal appears as a form of disengagement which is both assumed and risky: from the point of view of the state of the torn skin, which never recovers the state of blank canvas on which one could rewrite immediately, as well as from a physiological perspective which would like to renew the skin’s age.We demonstrate that there is not an arrangement with the skin but an “agenrement” to operate to give back a style and a type to a body discredited by what would now be a defect to eliminate.

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