La composante russe du Nadsat et ses métamorphoses en français, en russe et en bulgare

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2019

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Meta : Journal des traducteurs ; vol. 64 no. 2 (2019)

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Elena Meteva-Rousseva, « La composante russe du Nadsat et ses métamorphoses en français, en russe et en bulgare », Meta: Journal des traducteurs / Meta: Translators’ Journal, ID : 10.7202/1068199ar


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Le présent article traite des problèmes particuliers que pose la composante russe dans la traduction du Nadsat, l’argot qu’Anthony Burgess a inventé pour les jeunes voyous de son roman dystopique A Clockwork Orange (1962). Celui-ci se range parmi les meilleurs romans écrits en anglais. Le russe est la composante dominante du Nadsat. Exotique pour un anglophone, il pose de sérieux problèmes en traduction, surtout si celle-ci se fait vers le russe ou vers une autre langue slave, comme le bulgare. L’analyse partira des motifs qui ont poussé Burgess à doter ses personnages de ce langage crypté et à choisir le russe pour le forger. Seront détaillées la composition de cette couche lexicale et son incorporation à l’anglais pour étudier par la suite les solutions qu’ont trouvées les traducteurs vers le français, le russe et le bulgare pour reproduire l’effet de ce lexique russifié dans leurs traductions. Nos observations porteront sur la traduction française de Georges Belmont et Hortense Chabrier, parue en 1972 sous le titre L’Orange mécanique, sur celles, vers le russe, de Vladimir Bošnâk et d’Evgenij Sinelʹŝikov, toutes deux parues en 1991, ainsi que sur les deux versions de la traduction bulgare de Mariana Ekimova-Melniška, publiées respectivement en 1991 et en 2009.

This paper explores the Russian-sounding component in Nadsat, the ‘slang’ invented by Anthony Burgess for the juvenile thugs of his dystopian novel A Clockwork Orange and the challenges it poses in translation. The novel appeared in 1962 and ranks among the best novels written in English. Russian is the essential building block of the Nadsat. Enigmatic for English speaking people, it raises serious issues in translation, especially if the latter is rendered in Russian or in another Slavic language, such as Bulgarian. The analysis will start from the motives that prompted Burgess to endow his characters with a cryptic language and to choose Russian for building it. The composition of this lexical layer and its incorporation into English will be examined, in order to analyze after that the solutions found by the translators into French, Russian and Bulgarian to replicate the effect of this Russified vocabulary in their translations. Our observations will be based on the translation of Georges Belmont and Hortense Chabrier, published in 1972 in France under the title L’Orange mécanique, the translations of Vladimir Bošnâk and Evgenij Sinelʹŝikov, both issued in Russia in 1991, and the two versions of Mariana Ekimova-Melniška’s translation, edited respectively in 1991 and 2009 in Bulgaria.

El artículo trata de los problemas específicos que plantea el componente ruso en la traducción del Nadsat – la jerga que Anthony Burgess inventó para los jóvenes granujas de su novela distópica A Clockwork Orange. La novela fue publicada en 1962 y hace parte de las 100 mejores novelas escritas en inglés. El ruso es el componente dominante del Nadsat. Enigmático para un anglohablante, plantea serios problemas de traducción sobre todo cuando es hacia el ruso o hacia otra lengua eslava como el búlgaro. El análisis partirá de los motivos que impulsaron a Burgess a dotar sus personajes de este críptico lenguaje y a recurrir al ruso para forjarlo. Será detallada la composición de esta capa léxica, su incorporación al inglés, con el fin de estudiar las soluciones ofrecidas por los traductores al francés, al ruso y al búlgaro para reproducir el efecto de este léxico rusificado en sus traducciones. Nuestras observaciones se basarán en la traducción de Georges Belmont y Hortense Chabrier, publicada en 1972 en Francia bajo el título L’Orange mécanique, la de Vladimir Bošnâk y de Evgenij Sinelʹŝikov, ambas publicadas en Rusia en 1991, así como las dos variantes de la traducción de Mariana Ekimova-Melniška, publicadas en Bulgaria respectivamente en 1991 y en 2009.

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