La conception jurisprudentielle de la notion de « confiance du public dans l’administration de la justice pénale »

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2020

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Les Cahiers de droit ; vol. 61 no. 1 (2020)

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Julie Desrosiers, « La conception jurisprudentielle de la notion de « confiance du public dans l’administration de la justice pénale » », Les Cahiers de droit, ID : 10.7202/1068780ar


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L’auteure s’intéresse à l’interprétation jurisprudentielle de la « confiance du public dans l’administration de la justice ». Régulièrement invoquée par la Cour suprême du Canada à titre de considération sous-jacente en matière d’indépendance judiciaire, de publicité des débats et de célérité des procédures, la « confiance du public dans l’administration de la justice » tend à s’autonomiser pour devenir un critère décisionnel à part entière. L’auteure examine particulièrement deux cas de figure, soit le rejet d’une preuve suivant l’article 24 (2) de la Charte canadienne des droits et libertés ainsi que le maintien en détention avant procès d’un accusé selon l’article 515 (10) c) du Code criminel. À l’issue de son étude, l’auteure conclut que la nécessité de maintenir la confiance du public dans l’administration de la justice peut justifier des réformes législatives ou jurisprudentielles qui opèrent sur le plan systémique, mais qu’elle peut difficilement fonder une décision dans un cas d’espèce.

This paper examines the judicial interpretation of “public confidence in the administration of justice”. Regularly cited by the Supreme Court as an underlying reason for judicial independence, public hearings, and expedient proceedings, “public confidence in the administration of justice” is increasingly being used as a decision-making consideration in its own right. This paper looks at two cases in particular : one involving exclusion of evidence under section 24 (2) of the Canadian Charter, and one involving pretrial custody under section 515 (10) c) of the Criminal Code. We conclude that the need to maintain public confidence in the administration of justice can and should drive legislative and structural reform at the systemic level, but that it is not an appropriate basis for individual rulings.

Este artículo trata sobre la interpretación jurisprudencial de la « confianza del público en la administración de justicia ». Invocada regularmente por la Corte Suprema a título de consideración subyacente en materia de independencia judicial, por la publicidad de los debates y por la celeridad de los procedimientos, la « confianza del público en la administración de justicia » tiende a autonomizarse para convertirse en un criterio decisional pleno. Nos interesamos particularmente en dos casos : el rechazo de la prueba previsto en el artículo 24 (2) de la Carta Canadiense de Derechos y Libertades y al hecho de mantener en detención provisoria a un acusado antes del proceso, de conformidad con el artículo 515 (10) c) del Código Criminal. Hemos concluido al final de este estudio, que la necesidad de mantener la confianza del público en la administración de justicia puede justificar las reformas legislativas o jurisprudenciales que operan en el plan sistémico pero difícilmente puede fundamentar una decisión en un caso concreto.

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