On the Translation of Otherness: The Univocal Case of Will Grayson, Will Grayson

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2019

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TTR : Traduction, terminologie, rédaction ; vol. 32 no. 2 (2019)

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Résumé En Fr

Over the past twenty years, after the LGBT+ liberationist movement has managed to make new voices heard and had certain social gains, partly overturning decades of exclusion and segregation, gay literature has often focused on the stories of young men and women as a form of instilling positive values upon the future generations. The mainstream publishing world in Spanish has sometimes lagged behind LGBT+ times, publishing little queer literature and favoring mainly canonical authors. Translation criticism from the cultural margins raises questions regarding the voices of alterity and, in this respect, it highlights the visibility of translators (and publishing houses) as subjective factors in the translation process. The ideological analysis of literary translation may identify the role of translators as intercultural mediators who use strategies that accentuate or subdue the LGBT+ character of the texts they translate. The young-adult, gay novel Will Grayson, Will Grayson, written by John Green and David Levithan, presents an interesting challenge from the point of view of the separate discursive identities at play in it. Nonetheless, the novel was solely translated by Noemí Sobregués, a situation calling for closer analysis to revise the strategies used to represent the duality of the text in terms of idiolectal authorship. Using the tools provided by Keith Harvey (2000), this paper focuses on the analysis of the role of this translator in the rendition of the novel in Spanish, in the larger context of what it is that publishing houses seek when they publish LGBT+ literature: either to portray watered-down versions palatable to mainstream readerships, or to queerify their publishing catalogues, and thence, possibly, the canon at large.

Au cours des vingt dernières années, après que le mouvement libérationniste LGBT+ eut fait entendre de nouvelles voix et réalisé des gains sur le plan social, renversant des décennies d’exclusion, la littérature gay a souvent mis l’accent sur les histoires de jeunes dans le but d’inculquer des valeurs positives aux générations futures. Le monde de l’édition grand public en espagnol a pris du retard sur le mouvement LGBT+, publiant peu de littérature queer et favorisant les auteurs canoniques. La critique de la traduction des marges culturelles soulève des questions concernant les voix de l’altérité et met en évidence la visibilité des traducteurs (et des maisons d’édition) en tant que facteurs subjectifs dans le processus de traduction. L’analyse idéologique de la traduction littéraire peut identifier le rôle des traducteurs en tant que médiateurs interculturels qui utilisent des stratégies qui accentuent ou diminuent le caractère LGBT+ des textes. Le roman de jeunesse Will Grayson, Will Grayson, écrit par John Green et David Levithan, présente un défi intéressant du point de vue des différentes identités discursives qui s’y jouent. Le fait qu’il ait été traduit par Noemí Sobregués seule appelle une analyse approfondie des stratégies utilisées pour représenter la dualité du texte en termes idiolectaux. En utilisant les outils proposés par Keith Harvey (2000), cet article se concentre sur l’analyse du rôle de la traductrice dans la version espagnole du roman, dans le contexte de ce que recherchent les maisons d’édition en matière de littérature LGBT+, c’est-à-dire soit la publication de versions édulcorées acceptables pour le grand public, soit la queerification de leur catalogue et, peut-être, du canon au sens large.

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