L’Église des pauvres en Amérique latine : Une décentralisation salutaire mise à l’épreuve

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La réception du Concile en Amérique latine a donné lieu à une décentralisation salutaire d’une grande créativité. L’expérience de la collégialité vécue par une partie importante des évêques latino-américains au Concile a donné ses fruits sur le Continent : la naissance d’une nouvelle conscience d’Église, une identité et un visage propres dont les traits marquants sont l’option pour les pauvres, le dynamisme des Communautés ecclésiales de base et la théologie de la libération. Cet élan de l’Église des pauvres a été fort ralenti par une politique romaine de recadrage aux antipodes du Concile Vatican II. Mais les racines étaient assez fortes pour lui résister. Le pape François, par son programme de « décentralisation salutaire », redonne vie à la collégialité voulue par Vatican II.

The way the Council has been received in Latin America enabled a huge, creative, and sound decentralization. The collegiality experienced by a number of Latin-American bishops during the Council allowed several things: the birth of a new Church consciousness, an identity and a unique essence, which has an option for the poor, a dynamism of the grassroot ecclesiastic communities, and liberation theology as main characteristics. This dynamism of the church of the poor was strongly slowed down by Roman reframing policies at the complete opposite of the 2nd Vatican Council. But the roots were strong enough to resist. Through his “sound decentralization” program, Pope Francis revitalizes the collegiality the 2nd Vatican Council has been hoping for.