« CONNAISSEZ-VOUS CET HOMME ? » : Pour une poétique du genre policier dans l’oeuvre de Jacques Poulin

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2020

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Voix et Images ; vol. 45 no. 2 (2020)

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Stefania Cubeddu-Proux, « « CONNAISSEZ-VOUS CET HOMME ? » : Pour une poétique du genre policier dans l’oeuvre de Jacques Poulin », Voix et Images, ID : 10.7202/1069511ar


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« Connaissez-vous cet homme ? » demande Jack Waterman, une photo à la main, à Ferlinghetti dans Volkswagen Blues (1984). Bien que les romans de Jacques Poulin ne puissent à proprement parler être considérés comme des romans policiers, ils ne cessent de flirter avec le genre. Les enquêtes, les poursuites, les personnages-détectives, les dialogues évoquant les classiques de la littérature autant que du cinéma noir abondent dans son oeuvre. Cette relation se renforce d’ailleurs si l’on considère la démarche ludique que cette oeuvre sollicite sans cesse et qui pousse son lecteur à jouer avec elle. La poétique de l’entre-deux est lisible alors dans l’ambiance particulière qui baigne cette écriture, entourée de flou, comme d’une sorte de brouillard qui rappelle celui qui enveloppe tant de scènes au cinéma comme dans l’oeuvre de Poulin. Dans cette démarche, la ville, cadre récurrent du genre, s’impose avec le jeu des objets et des situations qu’elle offre à l’écriture. Cette ville est bien évidement la ville de Québec, si essentielle à l’oeuvre, où elle est plus qu’un simple décor, le pôle d’attraction de l’action, du mouvement des personnages. À travers cette étude, menant l’enquête à son tour, l’auteure se propose d’interroger la présence du registre policier dans cette oeuvre, afin de dévoiler — ou peut-être pour mettre à mal — l’énigme policière poulinienne.

“Connaissez-vous cet homme?” is the question Jack Waterman asks Ferlinghetti, photo in hand, in Volkswagen Blues (1984). Although Poulin’s novels cannot properly be described as crime novels, they are always playing with this genre. Investigations, chases, detectives, and dialogues referring to noir literary and film classics are frequent. The relationship is even stronger if we consider the playfulness that Poulin’s work constantly solicits, drawing the reader into the game. A poetics of the in-between characterizes the special atmosphere that surrounds the writing: a blurred, fog-like quality shared by countless movies as well as scenes in Poulin’s work. The urban setting that is a recurring feature of the crime genre is a necessary feature, providing the writing with a shifting set of objects and situations. The city, of course, is Québec, a key element of the work: more than a mere backdrop, it is a powerful force affecting the novel’s action and its characters’ movement. In this article, the author herself becomes an investigator, questioning the presence of the crime novel register in Volkswagen Blues and seeking to elucidate—or perhaps roughly interrogate—the enigma of Poulin as a crime novelist.

«¿Conocen ustedes a este hombre?», pregunta Jack Waterman, con una foto en la mano, a Ferlinghetti en Volkswagen Blues (1984). Aunque las novelas de Jacques Poulin no pueden, hablando con propiedad, considerarse como novelas policíacas, no dejan de coquetear con este género. Abundan en su obra las encuestas, las persecuciones, los personajes-detectives, los diálogos que evocan tanto los clásicos de la literatura como el cine negro. Por cierto, esta relación se refuerza si se considera el enfoque lúdico que dicha obra solicita constantemente y lleva a su lector a jugar con la misma. La poética del intervalo es entonces legible en el ambiente particular en el cual esta escritura está inmersa, rodeada de imprecisión, como una especie de niebla que recuerda aquella que rodea tantas escenas en el cine y en la obra de Poulin. En este enfoque, la ciudad, marco recurrente del género, se impone con el juego de los objetos y las situaciones que ofrece a la escritura. Dicha ciudad es evidentemente Quebec, tan esencial para la obra, donde más que un simple decorado, es el polo de atracción de la acción, del movimiento de los personajes. A través de este estudio, dirigiendo a su vez la encuesta, la autora se propone interrogar la presencia del registro policial en esta obra, a fin de desvelar -o quizás para echar a perder- el enigma policial de Poulin.

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