L’écologie productive : Projets, négociations et subjectivités dans les communautés non autorisées de la Réserve de la biosphère Montes Azules, Chiapas (Mexique)

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2019

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Anthropologie et Sociétés ; vol. 43 no. 3 (2019)

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Martin Hébert, « L’écologie productive : Projets, négociations et subjectivités dans les communautés non autorisées de la Réserve de la biosphère Montes Azules, Chiapas (Mexique) », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/1070156ar


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Les communautés non autorisées vivant au sein de la Réserve de la biosphère Montes Azules (REBIMA) sont au coeur d’enjeux éthiques et politiques qui nous mènent à interroger un certain nombre de présupposés quant à la place possible des peuples autochtones dans les projets de conservation. À partir d’un travail ethnographique mené dans la région depuis une vingtaine d’années, l’auteur identifie et explore trois de ces questions. La première concerne l’usage qui peut être fait d’une aire protégée comme réserve de virtualités tout autant que de ressources et comme espace où peuvent s’inscrire non seulement des pratiques traditionnelles, mais aussi des projets encore indéfinis. Il examine ensuite comment la mobilisation de l’idée d’une « écologie productive » par les membres de ces communautés est une manière d’entrer dans un rapport dialectique, mais ultimement déstabilisant, avec l’imaginaire du bon sujet autochtone de la conservation, omniprésent dans les mises en récit dominantes de la REBIMA. Finalement, l’auteur souligne que les projets productifs dont il est question dans cet article ne peuvent être confinés à des aspirations locales : ils s’inscrivent plutôt dans un dialogue plus large, notamment avec l’État mexicain, sur les droits aux ressources et la gestion des territoires.

The unauthorized communities living within the boundaries of the Montes Azules Biosphere Reserve (REBIMA) are at the heart of ethical and political issues that lead us to question a certain number of assumptions about the possible place of indigenous peoples in conservation projects. Based on ethnographic work conducted in the region over the past twenty years, the author identifies and explores three of these issues. The first concerns the use that can be made of a protected area as a reserve of virtualities as well as a reserve of resources, as a space where traditional practices can be included, but also projects not yet defined. He then examines how the mobilization of the idea of a « productive ecology » by the members of these communities is a way of entering into a dialectical, but ultimately destabilizing, relationship with the image of the good indigenous conservation subject, which is omnipresent in the dominant narratives of REBIMA. Finally, the author discusses how the productive projects referred to in this paper cannot be confined to local aspirations, but are part of a broader dialogue, particularly with the Mexican State, on resource rights and land management.

Las comunidades no autorizadas que existen en el seno de la Reserva de la biosfera Montes Azules (REBIMA) están en el centro de retos éticos y políticos que nos conducen a interrogar cierto número de proposiciones sobre el posible lugar de los pueblos autóctonos en los proyectos de conservación. A partir de un trabajo etnográfico realizado en la región desde hace unos veinte años, identificamos y exploramos tres de dichas cuestiones. La primera se refiere al uso que puede darse a una área protegida como reserva de virtualidades tanto como de recursos, y como espacio en donde pueden inscribirse no solamente las prácticas tradicionales, sino también proyectos aun no definidos. Después examinamos cómo la mobilización de la idea de una «ecología productiva» de los miembros de esas comunidades es una manera de ingresar en una relación dialéctica, aunque finalmente desestabilizante, con el imaginario del Buen autóctono de la conservación, omnipresente en las narrativas dominantes de la REBIMA. Finalmente abordamos la forma en que los proyectos productivos que aquí tratamos no pueden ser confinados en tanto que aspiraciones locales, sino inscritos en un diálogo más amplio, principalmente con el Estado mexicano, sobre los derechos a los recursos y a la gestión de territorios.

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