2020
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Mémoires du livre ; vol. 11 no. 2 (2020)
Tous droits réservés © Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec, 2020
Beth Driscoll et al., « Experiments with Book Festival People (Real and Imaginary) », Mémoires du livre / Studies in Book Culture, ID : 10.7202/1070271ar
Bien qu’il existe de multiples approches en matière de recherche sur les activités culturelles, les cadres universitaires prédominants ont tendance à être sociologiques, ou encore inspirés de la manière dont on aborde les industries créatives. Ceux-ci ne permettent pas de prendre véritablement en compte l’expérience individuelle et intérieure vécue lors de festivals du livre. Des écrivains ont dépeint ces lieux d’interaction entre l’auteur et le lecteur; de son côté, la recherche actuelle tend à s’axer sur l’autoethnographie et la phénoménologie. Dans l’article, nous prolongeons et rendons plus tangibles ces approches en nous appuyant sur diverses interventions créatives, inspirées des arts : @AuthorsYurt, une personnification, sur Twitter, de la salle verte du Festival international du livre d’Édimbourg; Paper Dolls, des poupées de papier à habiller représentant des membres du public présent à divers festivals du livre en Europe, en Amérique du Nord et en Australie; et ClueButeDo, une reformulation satirique des commentaires de participants à un festival du roman noir tenu sur la petite île de Bute au Royaume-Uni. Chacun de ces exemples révèle des aspects de la personne telle qu’elle se situe dans un festival du livre, à partir des notions d’intériorité, d’individualité et d’expérientialité, ainsi que d’inclusion et d’exclusion. Nous sommes ici guidées par le slogan autoethnographique « No Insight Without Inside, No Inside Without Outside » (« Pas d’intériorité sans intérieur, pas d’intérieur sans extérieur ») (Nunu Otot).