D’une conscience du désastre à la poétique du réenchantement : Biblique des derniers gestes, Écrire en pays dominé, Un dimanche au cachot et Les neuf consciences du Malfini de Patrick Chamoiseau

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2020

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Francophonies d'Amérique ; no. 49 (2020)

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Corina Crainic, « D’une conscience du désastre à la poétique du réenchantement : Biblique des derniers gestes, Écrire en pays dominé, Un dimanche au cachot et Les neuf consciences du Malfini de Patrick Chamoiseau », Francophonies d'Amérique, ID : 10.7202/1070323ar


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Biblique des derniers gestes (2002), Écrire en pays dominé (1997), Un dimanche au cachot (2007) et Les neufconsciences du Malfini (2009), de Patrick Chamoiseau, agissent comme les échos d’oeuvres telles que L’esclave vieil homme et le molosse (1997), explorant ce que nous définissions, à la suite de Dominique Chancé, comme la volonté de réenchanter le monde. Et celle-ci est à saisir tout comme elle semble être à constituer, c’est-à-dire par la recherche d’un équilibre délicat et, par moments, inatteignable entre la conscience de la détresse et celle de l’espoir. La manière de procéder est singulière, dans la mesure où elle inscrit l’humour, la joie et, surtout, l’espoir là où il n’y a a priori que désolation. C’est alors l’opulence de la poétique qui est envisagée, singulière, susceptible qu’elle serait d’épuiser l’aporie grâce à la pratique, tout aussi déconcertante que prometteuse, de la prise de distance, du doute (Descartes, 1979 [1641]) et de la « verticalité qui écartèle » (Bachelard, 2016 [1943]). Ainsi, une poétique du réenchantement puisant à la fois à la conscience du désastre et à certaines pensées de Blanchot (1980), cette étonnante transcendance du vivre, permettrait d’approcher, même de manière lacunaire, une cime de la conscience, si ce n’est de la sensibilité.

Biblique des derniers gestes (2002), Écrire en pays dominé (1997), Un dimanche au cachot (2007) and Les neuf consciences du Malfini (2009), by Patrick Chamoiseau, act like echoes of works such as L’esclave vieil homme et le molosse (1997), exploring what we define with Dominique Chancé as the desire to re-enchant the world. And this is to be grasped just as it seems to be to be constituted, that is to say by the search for a delicate balance, and at times unattainable, between the consciousness of distress and that of hope. The way of proceeding is singular, insofar as it inscribes the humor, the joy and especially the hope where initially there seems to be only desolation. It is then the opulence of the poetics which is considered, singular, susceptible to exhaust limits thanks to the practice as disconcerting as promising of doubt (Descartes, 1979 [1641]) and the « verticalité qui écartèle » (Bachelard, [1943] 2016). Thus, a poetics of re-enchantment drawing both on the consciousness of disaster and on some of the propositions formulated by Blanchot (1980), this astonishing transcendence of life, would make it possible to approach, even in an incomplete manner, a summit of consciousness, if not sensitivity.

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