La mère abjecte dans la transcréation québécoise

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2018

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Cinémas : Revue d'études cinématographiques ; vol. 29 no. 1 (2018)

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Si les champs de la sociologie et de la psychanalyse se sont intéressés à la thématique de l’abjection, à ce jour, peu d’études ont été consacrées à ses formes artistiques, soient-elles littéraires ou cinématographiques. Dans cet article, nous évaluons les représentations de la mère abjecte entre quatre paires de textes et films de la transcréation québécoise : Un homme et son péché (Grignon 1933 ; Binamé 2002), Le torrent (Hébert 1950 ; Lavoie 2012), Le collectionneur (Brouillet 1995 ; Beaudin 2002) et Borderline (Labrèche 2000 ; Charlebois 2008). Pivot de la thématique de ces romans, la mère apparaît comme cause de marginalité et lieu honni pour les personnages qui tentent de s’en éloigner. Or les films tirés de ces ouvrages ne se contentent pas de représenter les sèmes abjects de la mère à l’écran : ils transcréent cette thématique qui investit en conséquence les différentes strates filmiques. À partir de la narratologie d’André Gaudreault, nous considérons tour à tour, dans quatre micro-analyses (portant sur les prégénériques, les effets de tournage, de cadrage et de montage), différents visages de l’abjection disséminée entre images, textes et sons.

Although sociology and psychoanalysis are interested in the topic of abjection, few studies to date have been devoted to its artistic forms, whether literary or cinematic. This article evaluates representations of the abject mother through four pairs of texts and films in Quebec transcreation: Un homme et son péché (Grignon 1933 ; Binamé 2002), Le torrent (Hébert 1950 ; Lavoie 2012), Le collectionneur (Brouillet 1995; Beaudin 2002), and Borderline (Labrèche 2000; Charlebois 2008). Pivotal to the theme of these novels, the mother is represented as the cause of marginality and the site of abhorrence for the characters trying to distance themselves from her. The films based on these books are not content, however, to depict abject mother semes on screen: they transcend this theme, which as a result invests the various filmic strata. Drawing on André Gaudreault’s narratological theories, the article considers in turn, in four micro-analyses (on pre-credit sequences, filming effects, framing, and editing), different faces of abjection disseminated through images, texts and sounds.

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