L’expérience corporelle en musique : comprendre sa valeur pour mieux l’intégrer à la formation musicale

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2019

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Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique ; vol. 20 no. 1 (2019)

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Julie Ferland-Gagnon, « L’expérience corporelle en musique : comprendre sa valeur pour mieux l’intégrer à la formation musicale », Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, ID : 10.7202/1073170ar


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Le premier instrument du musicien est son corps : sans ce dernier, toute production musicale de même que toute perception sont impossibles. Plusieurs auteurs se sont appliqués à étudier le corps dans sa fonction d’outil de production musicale ; des chercheurs d’autorité du domaine de l’éducation artistique s’accordent cependant sur le fait que l’expérience corporelle a été peu examinée en recherche. Comme cette question a été insuffisamment étudiée, elle est par conséquent peu documentée et mal connue des professeur·e·s de musique. Posant l’hypothèse qu’une meilleure compréhension de la valeur de l’expérience corporelle favoriserait son intégration dans la formation musicale, l’autrice a entrepris de démontrer le caractère constitutif de l’expérience corporelle en musique. L’examen des théories classiques et contemporaines des plus importants philosophes du corps et de l’éducation musicale a fait ressortir les quatre principes suivants : 1) le corps et l’esprit forment un tout de nature interdépendante ; 2) l’expérience sensible revêt une importance de premier plan dans l’accès à la connaissance ; 3) les doctrines philosophiques ayant pour objet le corps doivent pouvoir trouver une valeur pratique dans l’expérience humaine ; 4) la formation musicale devrait être une éducation esthétique, au sens originel du terme, soit une éducation de la faculté de percevoir. Ce retour aux assises philosophiques du problème vise à amener la personne qui enseigne la musique à réfléchir aux orientations qu’elle souhaite privilégier lorsqu’elle enseigne, de même qu’à l’outiller pour qu’elle soit plus aisément en mesure de faire valoir le caractère essentiel de l’expérience corporelle dans le développement de l’ensemble des dimensions de l’être.

The body is the musician’s primary instrument and indeed, without it, all making and perception of music would be impossible. Though many researchers have explored the body as a tool for musicmaking, renowned authorities in artistic education concur that corporeal experience has received little attention in research. Given its lack of study, this question is poorly documented and therefore little known by music teachers. Positing that a better understanding of the value of the corporeal experience would foster its integration into music training, this article aims to demonstrate the constitutive nature of the corporeal experience in music. Examining the positions of the most important philosophers of the body and music education, the article will put forth four fundamental principles: 1) The body and mind are deeply connected; 2) The sensorial experience is crucial to accessing knowledge; 3) Philosophical doctrines focussed on the body must find a practical outlet in the human experience ; 4) Musical training should be an aesthetic education, in the original sense of an education of the faculty of perceiving. The goal of this return to the philosophical bases of the body is to lead music teachers to reflect on their choice of teaching approaches and to provide tools so they can more easily leverage the essential nature of the body in developing individuals’ full potential.

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