2005
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Frontières ; vol. 17 no. 2 (2005)
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Andrée Néron, « Derrière le miroir de la douleur : Les interactions médicamenteuses, quiétude ou inquiétude ? », Frontières, ID : 10.7202/1073488ar
Les statistiques américaines dévoilent que les réactions adverses aux médicaments surviennent en moyenne chez un patient sur 15. Chaque année, environ 2,2 millions de personnes sont touchées par des effets délétères reliés aux médicaments. De ce nombre, les interactions sont imputables dans le tiers des cas et comptent pour la moitié des coûts de santé qui en découlent. On estime que l’incidence d’interactions médicamenteuses est aussi basse que 3 à 5 % pour les personnes consommant peu de médicaments et aussi élevée que 20 à 100 % pour les personnes hospitalisées prenant entre 10 et 20 entités médicamenteuses. Bien que des constellations d’interactions médicamenteuses soient possibles et surviennent, le nombre actuel d’effets adverses manifestes et graves résultant de telles associations est plutôt modeste. Le prescripteur doit savoir anticiper ces interactions en tenant compte des médicaments prescrits, des médicaments en vente libre, des facteurs environnementaux et des co-morbidités.