L’apport des méthodes ethnographiques pour enquêter sur la gestion collective des émotions au travail. L’exemple de la coloration affective des situations chez les policiers et les diplomates

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2020

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Recherches qualitatives ; vol. 39 no. 2 (2020)

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Marc Loriol, « L’apport des méthodes ethnographiques pour enquêter sur la gestion collective des émotions au travail. L’exemple de la coloration affective des situations chez les policiers et les diplomates », Recherches qualitatives, ID : 10.7202/1073508ar


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Les émotions font l’objet d’un regain d’intérêt scientifique depuis les années 1980. Neurologistes, psychiatres, psychologues ont parfois défini les émotions comme des phénomènes neurophysiologiques et psychologiques internes aux individus. Cette ontologie est liée à la volonté d’attester de la matérialité de ces phénomènes (par exemple par l’imagerie médicale), comme si les méthodes devaient définir l’objet. Si l’on considère au contraire les émotions comme des processus complexes, mis en forme et gérés dans le cadre d’interactions sociales contextualisées, des méthodes plus qualitatives et ouvertes (observations in situ et entretiens approfondis) sont un complément nécessaire pour en saisir les significations, les enjeux et les régulations. En m’appuyant sur mes recherches auprès de diplomates et de policiers, j’illustre la pertinence de cette démarche pour opérationnaliser une notion qui fait sens à la fois dans les sciences de la vie et dans les sciences sociales, celle de coloration affective.

Scientific interest in emotions has been growing since the 1980s. Neurologists, psychiatrists and psychologists have sometimes defined emotions as neurophysiological and psychological phenomena that are internal to individuals. This ontology is linked to a desire to show that these phenomena are material (for example, using medical imaging), as if the methods should define the subject. If, on the other hand, we consider emotions to be complex processes that are shaped and managed within a framework of contextualized social interactions, then methods that are more qualitative and open (field observations and in-depth interviews) are an essential component if we are going to understand their signification, the issues involved and how they are regulated. I rely on my research with diplomats and police officers to illustrate how relevant this is if we are to operationalize a notion that makes sense in both the life sciences and the social sciences, that of affective colouring.

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