Le suivi en première ligne sur une base volontaire : effets sur la patientèle en gérontopsychiatrie

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2020

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Canadian Journal of Bioethics ; vol. 3 no. 2 (2020)

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Jessika Roy-Desruisseaux, « Le suivi en première ligne sur une base volontaire : effets sur la patientèle en gérontopsychiatrie », Canadian Journal of Bioethics / Revue canadienne de bioéthique, ID : 10.7202/1073545ar


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Au cours des dernières décennies, l’autonomie est devenue une valeur phare dans nos sociétés, consacrant la volonté des patients comme prémisse à l’accès aux soins et services en première ligne. Ainsi, dans le cas de patients refusant l’aide à domicile, la volonté de participer à une évaluation a souvent préséance aux besoins identifiés par les intervenants, aussi prégnants soient-ils. Pour la patientèle gérontopsychiatrique, cette position organisationnelle peut mener à plusieurs écueils, voire même à des situations risquées ou dangereuses. En effet, le refus de soins et services chez les ainés, fréquemment associé à des comportements d’autonégligence, peut évoluer jusqu’à une détérioration clinique, à l’hospitalisation ou même à la mort. Il est donc essentiel de s’intéresser aux motivations de ces choix faits par les ainés et d’adapter l’approche des intervenants face à ces situations. Le consentement aux soins est une démarche dialogique qui doit inclure l’explication des risques en cas de refus; aussi l’accès aux soins ne doit pas être limité à la moindre opposition sans engager une réflexion supplémentaire. Cet article décrit pourquoi des solutions concrètes doivent être activement recherchées pour nuancer la compréhension et l’application des valeurs d’autonomie et de protection auprès des ainés dans une prestation saine de soins et services, encore plus auprès de la patientèle vulnérable des patients vieillissants et souffrant de symptômes psychiques.

Over the past few decades, autonomy has become a core value in our societies, enshrining the will of patients as a premise for access to front-line care and services. Thus, in the case of patients refusing home care, the willingness to participate in an assessment often takes precedence over the needs identified by caregivers, however compelling they may be. For the gerontopsychiatric patient, this organizational position can lead to several pitfalls, and even risky or dangerous situations. Indeed, the refusal of care and services among seniors, frequently associated with self-neglecting behaviours, can lead to clinical deterioration, hospitalization or even death. It is therefore essential to examine the motivations behind the choices made by seniors and to adapt the approach of caregivers to these situations. Consent to care is a dialogical process that must include an explanation of the risks in the event of refusal. Access to care must not be automatically limited when there is the slightest opposition, without first engaging in further reflection. This article describes why concrete solutions must be actively sought to nuance the understanding and application of the values of autonomy and protection for seniors in the healthy provision of care and services, even more so for the vulnerable patient who is aging and suffering from psychic symptoms.

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