Travers et traversées de la langue française remixée  au Canada : du joual de Michel Tremblay, au chiac de France Daigle, au franglais de Marc Prescott et de Stéphane Oystryk

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2020

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Francophonies d'Amérique ; no. 50 (2020)

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Lise Gaboury-Diallo, « Travers et traversées de la langue française remixée  au Canada : du joual de Michel Tremblay, au chiac de France Daigle, au franglais de Marc Prescott et de Stéphane Oystryk », Francophonies d'Amérique, ID : 10.7202/1073709ar


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Le contact continu entre l’anglais et le français au Canada a favorisé le développement de langues vernaculaires distinctes : le joual au Québec, le chiac en Acadie et le franglais au Manitoba français. Le succès littéraire de Michel Tremblay et de France Daigle, qui ont choisi le joual et le chiac respectivement, illustre comment l’hétérolinguisme peut être exploité comme vecteur de création. Au Manitoba, Marc Prescott et Stéphane Oystryk ont choisi d’écrire en franglais : le premier dans la représentation théâtrale de Sex, lies et les Franco-Manitobains (1993), le second dans son long métrage FM Youth (2014). Cette langue familière sert de tremplin pour sonder la prise de « conscience altéritaire de minoritaire » (Émir Delic) et agit comme prisme où se réfracte une dynamique conflictuelle complexe. Centrée sur des enjeux idéologiques, la rhétorique « remixée » de cette jeunesse, doublement marginalisée, révèle un repositionnement épistémologique important, celui d’une altérité assumée.

The continuous contact between the English and French languages in Canada has favoured the development of distinct vernacular languages: joual in Quebec, chiac in Acadia and franglais (or frenglish) in French Manitoba. The literary success Michel Tremblay and France Daigle have garnered writing in joual and chiac respectively illustrates how heterolinguism can be used as a vector for creativity. In Manitoba, Marc Prescott and Stéphane Oystryk have chosen to write in franglais, the former in his play Sex, lies et les Franco-Manitobains (1993), the latter in his feature film FM Youth (2014). This familiar language serves as a springboard to probe an awareness of “consciousness of alterity within a minority” (Émir Delic) and acts as a prism in which a complex dynamic of conflicts is refracted. Centered on ideological issues, the “remixed” rhetoric of this youth, doubly minoritized, reveals an important epistemological repositioning, that of an assumed otherness.

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