2001
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Frontières ; vol. 13 no. 2 (2001)
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Thérèse Audet et al., « La douleur chez les personnes ayant des déficits cognitifs : Un double isolement », Frontières, ID : 10.7202/1074457ar
La douleur ressentie par une personne est une expérience subjective. Le personnel soignant qui s’occupe des personnes souffrantes doit mettre en branle un processus d’inférence puisqu’il existe peu de moyens fiables pour évaluer l’intensité réelle de la douleur. Une douleur mal exprimée engendre une mauvaise évaluation de cette douleur et risque alors d’être mal soulagée. Cette situation est fort susceptible de se produire dans les cas de démence ou dans les cas de déficience intellectuelle, puisque ces personnes ne peuvent exprimer clairement leur douleur. Il faut alors recourir à des outils particuliers pour l’évaluer, sinon l’isolement, que leur confèrent déjà leurs déficits cognitifs, s’accentue, car les comportements difficiles qu’engendre la douleur éloignent d’elles leur entourage.