Une entrée ratée dans la vie : Suicides et dynamiques suicidaires chez les jeunes

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1999

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Frontières

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Frontières ; vol. 12 no. 1 (1999)

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Michel Tousignant et al., « Une entrée ratée dans la vie : Suicides et dynamiques suicidaires chez les jeunes », Frontières, ID : 10.7202/1074504ar


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Le phénomène du suicide chez les jeunes a augmenté au Québec et dans plusieurs autres régions depuis 1970. D’un point de vue anthropologique, on observe que la société était protégée par un tabou auparavant alors qu’il y a banalisation du suicide plus récemment. Le suicide est associé à plusieurs facteurs bien qu’il soit difficile d’établir clairement la chaîne causale. Il y a d’abord la présence d’un trouble psychiatrique, en particulier la dépression majeure, l’abus d’alcool et de drogues ainsi que les troubles de conduite et de l’impulsivité. Ensuite, il y a les problèmes avec la famille, et plusieurs auteurs croient que le rejet de l’enfant est un élément important. Au niveau social, la violence subie peut jouer un rôle de même que l’effet d’entraînement et les valeurs qui glorifient le courage du suicidé. On peut relever la difficulté de la quête identitaire suite aux failles de transmission intergénérationnelle apparaît comme un élément symbolique majeur. Les blessures narcissiques, le désespoir devant le manque de solutions, la rigidité avec laquelle il voit la vie sont des composantes de la dynamique qui mène le jeune à l’acte suicidaire. Pour mieux intervenir auprès des jeunes, on recommande de reconnaître davantage les signes précurseurs, trouver des stratégies et cibler les groupes à risque élevé.

Since 1970 the phenomenon of suicide among young people has been increasing in Québec and in many other regions. From an anthropological viewpoint, one notes that society was previously protected by a taboo whereas suicide has recently become more and more commonplace. Although it is difficult to establish causal links clearly, suicide is associated with several factors: first, a psychological disorder, especially major depression, alcohol and drug abuse as well as behavioral problems and impulsiveness. Then there are family problems, and many authors believe that rejection in childhood is an important element. At the social level, being a victim of violence can play a role just as can the effect of training and values that elevate the courage of the suicide. The difficulties in the search for identity produced by breaks in intergenerational transmission emerge as a major symbolic element. Narcissistic wounds, hopelessness following a lack of options, and the rigidity with which they view life are components of the dynamic that bring young people to commit suicide. So as to intervene better with young people, it is recommended that warning signs be better recognized, that strategies be found and that high-risk groups be targeted.

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