La fragilité dans la culture et les attentes spirituelles de l’individu contemporain

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Si le concept de fragilité prend tout naturellement sa place dans une réflexion d’ensemble sur le soin, il reste qu’il trouve des illustrations dans d’autres secteurs de la culture contemporaine. Écrivains, peintres ou musiciens traduisent à leur manière des attentes spirituelles d’aujourd’hui. Après avoir précisé la notion d’attente spirituelle en lien avec l’inquiétude actuelle, il s’agit ici d’interroger l’oeuvre de trois artistes pour mieux les relier à des aspirations plus larges. Si la romancière Sylvie Germain aide à mieux percevoir de telles attentes en termes de reconnaissance, d’écoute et d’éternité de la part des individus d’aujourd’hui, les toiles et la vie de Nicolas de Staël aident de leur côté à discerner celles-ci en termes de dépassement de soi, de corporéité et de gratuité. Le destin du pianiste Glenn Gould aide enfin à mieux percevoir ces demandes en termes de ritualité, de relation à la nature et de nomination du divin qui s’expriment désormais.

If the concept of frailty comes up naturally in a general overview of caregiving, illustrations can nonetheless be found in other areas of contemporary culture. Writers, painters and musicians have their own ways of translating today’s expectations of spirituality. After having narrowed down the notion of spiritual expectations in relation to today’s anxieties, an analysis of the works of three artists will be discussed in order to link them to larger aspirations. If novelist Sylvie Germain helps bring out a modern-day individual’s expectations in terms of recognition, listening and eternity, the paintings of Nicolas de Staël, for their part, help clarify these notions in terms of self-transcendence, corporeality, and gratuitousness. Finally, the destiny of pianist Glenn Gould helps show these demands in terms of today’s expressions of rituality, relations with nature and the nomination of the divine.