A-t-il jamais existé un modèle de l’étiquetage ? La déviance comme problème social dans les années 1960

Fiche du document

Date

2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Sociologie et sociétés ; vol. 51 no. 1-2 (2019)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Les Presses de l’Université de Montréal, 2020




Citer ce document

Howard Becker et al., « A-t-il jamais existé un modèle de l’étiquetage ? La déviance comme problème social dans les années 1960 », Sociologie et sociétés, ID : 10.7202/1074738ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

La sociologie des problèmes sociaux a connu un tournant dans les années 1960 avec l’émergence d’une nouvelle façon de traiter la « déviance » dans des livres et des articles de Howard Becker, Erving Goffman, Joseph Gusfield, Fred Davis, Aaron Cicourel et quelques autres. Cet article revient sur ce moment clé. En dépouillant la revue Social Problems (1961-1965), il remet en cause l’idée qu’aurait existé une « école de l’étiquetage » bien unifiée. Il rappelle l’importance de la Société pour l’étude des problèmes sociaux et du Centre d’études sur le droit et la société de Berkeley comme cadres institutionnels de ce tournant. Il examine la nouveauté des approches que l’on qualifiera plus tard d’interactionnistes et d’ethnométhodologiques. Il passe en revue les catégories de réaction sociétale, carrières et cultures, croisade morale et contrôle social — depuis devenues classiques. Et il repose une série de questions qui vaudront désormais pour l’étude des problèmes publics : qui subit et qui agit ? Qui compte et mesure ? Qui accuse et condamne ? Qui surveille et punit ?

The sociology of social problems reached a turning point in the 1960s with the emergence of a new way of dealing with “deviance”, put forward in books and articles by Howard Becker, Erving Goffman, Joseph Gusfield, Fred Davis, Aaron Cicourel, and others. This article looks back at this key moment. In reviewing the journal Social Problems (1961-1965), it challenges the notion that there was ever something like a unified “labelling school”. It recalls the importance of the Society for the Study of Social Problems and the Berkeley Center for the Study of Law and Society as the institutional settings for this theoretical shift. It discusses the novelty of what will later be referred to as interactionist and ethnomethodological approaches. Lastly, it reviews the categories of societal response, careers and cultures, moral crusade, and social control, which have since become classic. And it asks a series of questions that will henceforth apply to the study of public problems : who suffers and who acts ? Who counts and measures ? Who accuses and condemns ? Who surveils and punishes ?

La sociología de los problemas sociales experimentó un punto de inflexión en la década de 1960 con la aparición de una nueva manera de abordar la “desviación” en los libros y artículos de Howard Becker, Erving Goffman, Joseph Gusfield, Fred Davis, Aaron Cicourel y algunos otros. Este artículo se centra en ese momento decisivo. Un análisis de la revista Social Problems (1961-1965) pone en tela de juicio la idea de que hubiese existido una “escuela del etiquetado” bien unificada. Recuerda la importancia de la Sociedad para el estudio de los problemas sociales y del Centro de Estudios en derecho y sociedad de Berkeley como marcos institucionales de ese punto de inflexión. Se examina la novedad de los enfoques que más tarde serán calificados de interaccionistas y etnometodológicos. Se pasa revista a las categorías de reacción social, carreras y culturas, cruzada moral y control social −desde entonces clásicas. Y se hace de nuevo una serie de preguntas que llevarán desde entonces al estudio de los problemas públicos : ¿Quién sufre y quién reacciona ? ¿Quién cuenta y examina ? ¿Quién acusa y condena ? ¿Quién vigila y castiga ?

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en