Habitudes de consommation de substances psychoactives chez les adolescents et jeunes adultes autistes

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2020

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Drogues, santé et société ; vol. 18 no. 2 (2020)

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Marie-Hélène Poulin et al., « Habitudes de consommation de substances psychoactives chez les adolescents et jeunes adultes autistes », Drogues, santé et société, ID : 10.7202/1075337ar


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La légalisation du cannabis étant récente au Canada, les intervenants en autisme sont préoccupés par la consommation des adultes autistes qui sont plus à risque de développer une dépendance. L’automédication de l’anxiété et les difficultés d’inclusion sociale pourraient encourager la consommation de cannabis. Cette étude vise à décrire les habitudes de consommation de substances psychoactives (SPA ; tabac, alcool, cannabis, autres drogues) et leurs conséquences chez les personnes ayant un diagnostic de trouble de spectre de l’autisme (TSA) âgées de 16 à 30 ans. Une enquête en ligne par questionnaire a été complétée par 65 adolescents et adultes (âge moyen = 21,4 ans) ayant un TSA (32 hommes et 33 femmes). La consommation de SPA a été mesurée à l’aide du DEP-ADO version 3.3 (Germain et al., 2016) adaptée. Fait marquant, 36,9 % des personnes autistes (12 hommes et 12 femmes) rapportent n’avoir rien consommé (alcool, tabac et drogues) au cours des 12 derniers mois. Les personnes autistes qui consomment rapportent une consommation accrue de cannabis (quotidienne) et d’autres drogues. Pourtant, la gravité de leur consommation est comparable à leurs pairs non autistes selon les données disponibles dans la littérature. Par ailleurs, la prévalence de consommation problématique est très faible dans la population autiste (7,7 %). Les principales conséquences rapportées concernent la perte d’argent, les difficultés de santé et les conduites à risque. Les filles ayant un TSA mentionnent vivre davantage de conséquences quant aux conduites à risque liées à leur consommation de SPA. Des recommandations cliniques pour l’accompagnement des personnes autistes et de leurs proches ainsi que des pistes de recherches futures sont proposées.

As the legalization of cannabis is recent in Canada, autism stakeholders are concerned about the substance use of autistic adults who are at higher risk of developing addiction. Self-medication of anxiety and social inclusion difficulties can encourage cannabis use. The purpose of this study is to describe s ubstance use habits (tobacco, alcohol, cannabis, other drugs) and their consequences for persons diagnosed with an autism spectrum disorder (ASD) aged 16 to 30. An online questionnaire was completed by 65 adolescents and adults (mean age = 21.4 years) with ASD (32 men and 33 women). Substance use was measured using the adapted version 3.3 of the DEP-ADO questionnaire (Germain et al., 2016). Significantly, 24 persons with ASD (12 men and 12 women) report having consumed nothing (alcohol, tobacco and drugs) in the past 12 months. Persons with ASD who use cannabis report more frequent (daily) use and other drugs. However, the severity of their use is similar to that of their non-autistic peers. In addition, the prevalence of problematic use is very low in the autistic population (7.7%). The main consequences reported concern loss of money, health problems and risky behavior. Girls with ASD say they experience more consequences for risky behaviors related to their psychoactive substance use (PAS). Clinical recommendations for services to autistic people as avenues for future research are discussed.

Dado que la legalización del cannabis es reciente en Canadá, quienes intervienen en autismo están preocupados por el consumo de los adultos autistas, que corren más riesgo de desarrollar una dependencia. La automedicación para la ansiedad y las dificultades de inclusión social podrían alentar el consumo de cannabis. Este estudio tiene como objetivo describir los hábitos de consumo de sustancias psicoactivas (sustancias psicoactivas, tabaco, alcohol, cannabis y otras drogas) y sus consecuencias en las personas de 16 a 30 años que presentan un trastorno del espectro del autismo. Se llevó a cabo una investigación en línea por cuestionario entre 65 adolescentes y adultos (de edad promedio 21,4 años) con un trastorno del espectro del autismo (32 hombres y 33 mujeres). El consumo de sustancias psicoactivas fue medido con el programa DEP-ADO versión 3.3 (Germain et al., 2016) adaptado. Hecho saliente, 36,9% de las personas autistas (12 hombres y 12 mujeres) informaron no haber consumido nada (ni alcohol, ni tabaco ni drogas) durante los últimos 12 meses, Las personas autistas que consumen dan cuenta de un uso creciente de cannabis (cotidiano) y de otras drogas. Sin embargo, la gravedad de su consumo es comparable a la de sus pares no autistas, según los datos disponibles en la bibliografía. Por otra parte, la prevalencia del consumo problemático es muy débil en la población autista (7,7%). Las principales consecuencias que se mencionan conciernen la pérdida de dinero, las dificultades de salud y las conductas de riesgo. Las jóvenes que presentan un trastorno del espectro del autismo indican que padecen más consecuencias en cuanto a las conductas de riesgo relacionadas con su consumo de sustancias psicoactivas. Em el artículo se proponen recomendaciones clínicas para el acompañamiento de las personas autistas y de sus familiares, así como pistas para investigaciones futuras.

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