2021
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Relations industrielles / Industrial Relations ; vol. 76 no. 1 (2021)
Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l’Université Laval, 2021
Tony Fang et al., « Profit Sharing and Workplace Productivity Growth in Canada: Does Teamwork Play a Role? », Relations industrielles / Industrial Relations, ID : 10.7202/1075575ar
L’objectif de cette étude est de contribuer à la connaissance de la participation aux bénéfices en utilisant une analyse avant-après de données recueillies au moyen d’un panel afin d’évaluer si les effets de l’adoption de la participation aux bénéfices sur la croissance de la productivité varient selon qu’on utilise ou non des équipes de travail, cela tout en contrôlant les nombreuses variables qui peuvent affecter ces résultats au sein d’un échantillon soigneusement construit d’établissements canadiens. À notre connaissance, il s’agit de la première étude à examiner le rôle modérateur du travail d’équipe dans la relation entre la participation aux bénéfices et la croissance de la productivité. Outre les implications pour la participation aux bénéfices, déterminer si les équipes de travail constituent des pratiques complémentaires aura des implications importantes pour comprendre comment développer des équipes de travail plus efficaces, un sujet d’intérêt permanent.Nous avons utilisé un plan de recherche longitudinal afin de comparer la croissance de la productivité au sein d’entreprises au cours de périodes de trois et cinq ans suivant l’adoption d’un « Plan de participation aux bénéfices » à celle d’entreprises n’en ayant pas adopté au cours des mêmes périodes. Dans l’ensemble, nos résultats suggèrent que le recours à la production en équipe joue un rôle modérateur important dans le succès de la participation aux bénéfices des salariés, du moins en termes de croissance de la productivité sur le lieu de travail. Les établissements ayant adopté la participation aux bénéfices ont enregistré une augmentation substantielle et très significative de la productivité sur le lieu de travail au cours des trois et cinq années qui ont suivi son adoption, mais seulement s’ils y avaient des équipes de travail.Ces résultats sont conformes à l’idée que les équipes de travail contribuent à atténuer les comportements de non-participation dans les entreprises ayant un « Plan de participation aux bénéfices » (Freeman, Kruse et Blasi, 2010) et ils sont également conformes à l’argument selon lequel les équipes de travail constituent un mécanisme efficace pour aider à traduire les prétendus avantages motivationnels et autres de la participation aux bénéfices en gains de productivité tangibles (Heywood et Jirjahn, 2009).