ENTRE CATASTROPHISME ET EUPHORIE : L’ÉVASION D’ARTHUR OU LA COMMUNE D’HOCHELAGA DE SIMON LEDUC

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2020

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Voix et Images ; vol. 46 no. 1 (2020)

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Louis-Daniel Godin, « ENTRE CATASTROPHISME ET EUPHORIE : L’ÉVASION D’ARTHUR OU LA COMMUNE D’HOCHELAGA DE SIMON LEDUC », Voix et Images, ID : 10.7202/1075869ar


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Ne reconnaissant plus spontanément la légitimité d’un tiers au nom duquel sacrifier une part de leur jouissance, les individus accéderaient plus difficilement à l’ordre symbolique, autrement dit à la subjectivation, à la socialisation, voire à la solidarité : c’est l’analyse du contemporain partagée par Jean-Pierre Lebrun et Dany-Robert Dufour, dans une perspective qui allie la psychanalyse et la philosophie politique. À partir de cette prémisse, il s’agira dans cet article d’analyser le roman de Simon Leduc, L’évasion d’Arthur ou la commune d’Hochelaga, en présentant la logique selon laquelle cette tension entre l’autorité et la démocratie, entre le passé et le présent, se déploie. Prenant le parti de l’ironie, le roman explore la conflictualité propre à cette tension, sans la résoudre. La présente analyse soutient que l’écriture — celle qui est mise en scène, mais aussi celle que le texte suppose — se présente comme une résolution partielle, donnant à lire le texte comme un espace démocratique où le langage fait figure et fonction de tiers.

When individuals no longer spontaneously recognize the legitimacy of a third party on whose behalf they might sacrifice some part of their jouissance, it appears they might find it more difficult to accede to the symbolic order, or to accede, in other words, to subjectivization, socialization, and perhaps solidarity. Such is the analysis of contemporary reality shared by Jean-Pierre Lebrun and Dany-Robert Dufour in a perspective that combines psychoanalysis and political philosophy. Starting from this premise, the purpose of this article is to analyze Simon Leduc’s novel L’évasion d’Arthur ou la commune d’Hochelaga, presenting the logic according to which the tension between authority and democracy, the past and the present, is deployed. Choosing an ironic approach, the novel explores, but does not resolve, the conflictual quality inherent to this tension. The analysis suggests that writing – the writing that is performed, but also the writing that is implied by the text – is presented as a partial resolution, offering the text to be read as a democratic space where language appears and acts as a third party.

Al no reconocer más espontáneamente la legitimidad de un tercero en nombre que quien sacrificar una parte de su disfrute, los individuos acceden con mayor dificultad al orden simbólico o, dicho de otro modo, a la subjectivación, la socialización, incluso la solidaridad: éste es el análisis de lo contemporáneo compartido por Jean-Pierre Lebrun y Dany-Robert Dufour, en una perspectiva que aúna el psicoanálisis y la filosofía política. A partir de esta premisa, en este artículo se tratará de analizar la novela de Simon Leduc, La evasión de Arthur o La comuna de Hochelaga, al presentar la lógica según la cual se despliega esta tensión entre el autor y la democracia, entre el pasado y el presente. Optando por la ironía, la novela explora la conflictualidad propia de esta tensión, sin resolverla. En el presente análisis se sostiene que la escritura –la que se escenifica, pero también aquélla que el texto supone- se presenta como una resolución parcial, sugiriendo que se lea el texto como un espacio democrático en el cual el lenguaje figura y funciona como tercero.

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