Le « verset des fleuves » de Léopold Sédar Senghor : héritage culturel ou négation d’une forme poétique occidentale ?

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2020

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Études littéraires africaines ; no. 50 (2020)

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Alioune Sow, « Le « verset des fleuves » de Léopold Sédar Senghor : héritage culturel ou négation d’une forme poétique occidentale ? », Études littéraires africaines, ID : 10.7202/1076032ar


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« J’ai choisi le verset des fleuves, des vents et des forêts / L’assonance des plaines et des rivières, choisi le rythme / de sang de mon corps dépouillé / Choisi la trémulsion des balafongs et l’accord des cordes et des cuivres […] choisi / le swing le swing oui le swing ! » C’est en ces termes que le poète sénégalais signe l’originalité de sa poétique qui, malgré l’influence qu’il a reçue de la forme fixe baudelairienne comme du verset claudélien et persien, s’inspire considérablement de l’oralité africaine. Il s’agira de montrer qu’au moyen de cette réadaptation du verset « blanc », le poète signe sa revanche devant l’histoire où « le noir était considéré comme l’enfant sombre du péché, le descendant maudit de Cham, l’incarnation de l’ange déchu » (Jacques Rabemananjara). Cet article vise également à montrer comment la libération de ces contraintes esthétiques contribue à formuler une nouvelle poétique chez le poète de la Négritude.

« I have chosen the verset of the rivers, the winds and the forests / The assonance of the plains and rivers, chosen the blood rhythm of my stripped body / Chosen the tremulous echo of the balafongs, and the chord of strings and brasses […] chosen / Swing swing yes swing ! » . Thus does the Senegalese poet Léopold Sédar Senghor define the originality of his poetry ; despite the influence exerted upon him by Baudelaire and his use of fixed forms, as by Paul Claudel and Saint-John Perse with respect to their use of verset : it is fundamentally inspired by African orality. This article shall show how, through this re-adaptation of the « blank » verset, Senghor takes his revenge on history in which « black men were seen as the dark children of sin, Cham’s cursed offspring, the embodiment of the fallen angel » (Jacques Rabemananjara), and how, freed from the aesthetic constraints of the verset, he articulates a new poetic form.

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