La « poésie des réserves » et les « tabarnaques » : Jean-Guy Pilon et l’affirmation de la poésie du Québec dans les échanges internationaux

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2020

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Mens : Revue d'histoire intellectuelle et culturelle ; vol. 21 no. 1 (2020)

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Michel Lacroix, « La « poésie des réserves » et les « tabarnaques » : Jean-Guy Pilon et l’affirmation de la poésie du Québec dans les échanges internationaux », Mens: Revue d'histoire intellectuelle et culturelle, ID : 10.7202/1076985ar


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L’année de l’Expo 67 fut exceptionnelle en ce qui a trait à la diffusion de la poésie québécoise à l’échelle internationale et à la diffusion de la poésie étrangère au Québec. Dans un cas comme dans l’autre, la revue Liberté et son directeur, Jean-Guy Pilon, eurent un rôle de premier plan, inscrit dans une démarche de longue haleine, antérieure à la fondation de la revue, afin de multiplier les contacts entre les acteurs de la scène littéraire québécoise (écrivains, éditeurs et revues) et la République mondiale des lettres. Ces échanges, loin d’être neutres, sont aussi révélateurs des conceptions de la littérature du Québec, ainsi que de la littérature en général, en même temps que catalyseurs des transformations en ce domaine. En nous penchant sur le numéro de Liberté consacré à la « jeune poésie » étrangère, sur le réseau d’échanges à l’origine de ce numéro, nous mettons en évidence les tensions et les imbrications entre des conceptions « politiques » et « esthétiques » de la littérature, ainsi que l’hésitation ou la confusion, à l’étranger, entre les désignations de poésie « canadienne », « canadienne-française » et « québécoise ». En conclusion, on découvre que Pilon et Liberté travaillèrent activement à exporter à la fois les textes d’écrivains d’ici et leur désignation comme « littérature québécoise ».

The year of Expo 67 was exceptional, both in the dissemination of Quebec poetry internationally and in the dissemination of foreign poetry in Quebec. In both cases, the magazine Liberté and its director, Jean-Guy Pilon, played a leading role, part of a long-standing process, predating the founding of the magazine, to increase contacts between the actors of the Quebec literary scene (writers, publishers and magazines) and the World Republic of Letters. These exchanges, far from being neutral, are also revealing of the conceptions of Quebec literature, as well as of literature in general, at the same time as they are catalysts of transformations on this subject. By examining the issue of Liberté devoted to “young poetry” from abroad, and the network of exchanges that made up this issue, we highlight the tensions and overlaps between “political” and “aesthetic” conceptions of literature, as well as the hesitation or confusion, abroad, between the designations of “Canadian,” “French-Canadian” and “Quebec” poetry. In the end, we discover that Pilon and Liberté worked actively to export, in the same breath, the texts of writers from here and their designation as “Quebec literature.”

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