Le lecteur malveillant dans les Relations de Pierre Biard (1616) et de Paul Lejeune (1632‑1641)

Fiche du document

Auteur
Date

2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Mémoires du livre ; vol. 12 no. 1 (2021)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

© Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec, 2021




Citer ce document

Éric Debacq, « Le lecteur malveillant dans les Relations de Pierre Biard (1616) et de Paul Lejeune (1632‑1641) », Mémoires du livre / Studies in Book Culture, ID : 10.7202/1077800ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

La Relation de Biard est souvent l’oubliée des Relations jésuites de Nouvelle‑France. Elle est, il est vrai, à part. D’abord, elle est publiée à Lyon chez Louis Muguet, alors que la quasi‑totalité des autres Relations sont éditées à Paris, chez Cramoisy. De plus, elle est antérieure : elle paraît en 1616, alors que la publication du corpus bien connu se fait annuellement entre 1632 et 1673. Ajoutons enfin qu’elle n’est pas une lettre, contrairement aux autres qui sont une extension imprimée de la lettre à la fois informative, administrative et propagandaire que les jésuites s’envoient de part et d’autre du globe. L’analyse de la figure du lecteur dans les Relations de Biard et de Lejeune amène à penser les différences et les ressemblances entre les deux corpus : différence dans la nature du lien affiché avec le lecteur (destinataire ou « amy Lecteur » désigné par convention), similitude dans la construction d’une figure de lecteur malveillant, qui trouverait son origine dans le caractère antipamphlétaire de la Relation de Biard.

Biard’s Relation is often overlooked among the various reports that constitute The JesuitRelations of New France. To be fair, it is truly a unique text. For one thing, it was published in Lyon by Louis Muguet whereas almost all of the other Relations were published in Paris by Cramoisy. Furthermore, its date of composition (1616) precedes that of the widely known Jesuit Relations corpus published annually from 1632 to 1673. Moreover, in contrast to the other Relations, which were printed extensions of the letter circulating among Jesuits throughout the world for informative, administrative and propaganda purposes, Biard’s text is not a letter. An analysis of the figure of the reader in Biard’s and in Lejeune’s Relations enables us to consider the differences as well as the similarities between the two texts: difference in the nature of the professed connection with the reader (addressee or “amy lecteur” [“reader-friend”], the conventional designation); similarity in the construction of a spiteful reader figure whose origins may be found in the anti-pamphleteer nature of Biard’s Relation.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en