Un itinéraire anthropologique

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2020

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Recherches amérindiennes au Québec ; vol. 50 no. 1 (2020)

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Jean-Guy A. Goulet, « Un itinéraire anthropologique », Recherches amérindiennes au Québec, ID : 10.7202/1078699ar


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Dans cette rétrospective, l’auteur trace les grandes lignes de son itinéraire comme anthropologue depuis l’obtention de son doctorat à l’Université Yale. Il raconte d’abord comment il a découvert dans l’anthropologie le métier qui lui permettrait de répondre à une question qui lui est venue tôt dans la vie : « Que serais-je devenu si ma naissance et mon éducation étaient survenues parmi les “Autres” ? » Il souligne ensuite à quel point sa carrière comme anthropologue a été, du début à la fin, nourrie par l’apprentissage de deux langues autochtones lors de deux terrains intensifs, d’abord chez les Wayuu de la Colombie (septembre 1975 à décembre 1976), puis chez les Dènès Tha’ du Nord-Ouest albertain, six mois par année, de janvier 1980 à la fin de juin 1984. Cet apprentissage l’a rapproché des anciens et a rendu possible sa participation à leurs rituels d’offrande – ce qui l’a conduit à contribuer au développement de l’anthropologie expérientielle. Ses nombreuses présentations et publications abordent différents thèmes importants dans le champ des études autochtones : questions épistémologiques et éthiques, ainsi que méthodologie, ethnogenèse, cérémonies, chamanisme, revendications territoriales, autonomie gouvernementale, identités de genre, conceptions de la vie et de la mort et réincarnation. Il décrit aussi comment ses apprentissages chez les Dènès Tha’ lui ont inspiré des initiatives significatives en tant que directeur du Centre autochtone à l’Université de Calgary, de 1988 à 1991, et doyen fondateur de la Faculté des sciences humaines à l’Université Saint-Paul de 1997 à 2005.

In this retrospective I highlight the main stages in my career as an anthropologist since completing my doctoral studies at Yale University. I first tell how I found in anthropology the profession that would enable me to explore a question that I had as a child: what I might have become had I been born and raised in another environment, among “Others”? I then underscore how from beginning to end my career was enriched from my learning two indigenous languages, first in my fieldwork among the Wayuu of Columbia (September 1975 to December 1976), and then among the Dene Tha’ of northwestern Alberta amongst whom I spent six months a year from 1980 to 1984. Learning the language brought me closer to Dene Tha’ Elders and made possible my participation in their ceremonies which led me to write ethnographically in a way that contributed to the development of experiential anthropology. My numerous presentations and publications explore major themes in the field of indigenous studies: epistemology, ethics, methodology, ethnogenesis, rituals, shamanism, territorial claims, self-government, gender identities, conceptions of life and death, and reincarnation. In this career, I also describe what I learned from the Dene Tha’ that guided me in significant initiatives in my role as Director of the Native Centre at the University of Calgary from 1988 à 1991, and as founding Dean of the Faculty of Human Sciences at Saint Paul University from 1997 to 2005.

En esta retrospectiva, el autor traza los grandes ejes de su trayectoria como antropólogo desde que se doctoró en la Universidad de Yale. Comienza relatando cómo descubrió la profesión de antropólogo, lo que le permitiría responder a una pregunta que se planteó en los primeros años de su vida: “¿Qué habría sido de mí si mi nacimiento y mi educación hubieran tenido lugar entre los «Otros?” A continuación, señala cómo su carrera de antropólogo se nutrió, de principio a fin, del aprendizaje de dos lenguas indígenas durante dos periodos intensivos de trabajo de campo, primero con los Wayuu de Colombia (de septiembre de 1975 a diciembre de 1976) y luego con los Dènès Tha’ del noroeste de Alberta, seis meses al año, de enero de 1980 a finales de junio de 1984. Este aprendizaje lo acercó a los ancianos y le permitió participar en sus rituales de ofrenda, lo que le llevó a contribuir al desarrollo de la antropología experiencial. Sus numerosas presentaciones y publicaciones abordan una variedad de temas importantes en el campo de los estudios indígenas: cuestiones epistemológicas y éticas, así como metodología, etnogénesis, ceremonias, chamanismo, reivindicaciones territoriales, autonomía, identidades de género, concepciones de la vida y la muerte, y reencarnación. También describe cómo su aprendizaje con los Dènès Tha’ inspiró importantes iniciativas como director del Centro Indígena de la Universidad de Calgary de 1988 a 1991 y decano fundador de la Facultad de Ciencias Humanas de la Universidad de Saint-Paul de 1997 a 2005.

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