« Todos juntos, nadie pierde ». Enregistrement audionumérique, processus d’internationalisation et de mise en marché des musiques afrocolombiennes au début du xxie siècle : le rôle des labels discographiques indépendants dans la ville de Bogota

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2021

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Revue musicale OICRM ; vol. 8 no. 1 (2021)

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Ons Barnat, « « Todos juntos, nadie pierde ». Enregistrement audionumérique, processus d’internationalisation et de mise en marché des musiques afrocolombiennes au début du xxie siècle : le rôle des labels discographiques indépendants dans la ville de Bogota », Revue musicale OICRM, ID : 10.7202/1079789ar


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Depuis le début des années 2000, la ville de Bogota accueille un phénomène singulier, très vivant aujourd’hui et presque inimaginable il y a seulement quelques décennies : le succès commercial et critique de musiciens d’origine afrocolombienne porteurs de traditions provenant directement des régions les plus défavorisées du pays. Dans ce contexte, les musiques afrocolombiennes connaissent une renaissance grâce à l’enregistrement, à des fins commerciales, de genres musicaux traditionnels destinés à un public urbain colombien et international. À partir de la question d’Eliot Bates sur la manière dont la tradition est produite dans les studios d’enregistrement numériques du xxie siècle, cet article aborde certains des défis auxquels sont confrontés les labels de musique indépendants qui promeuvent la musique traditionnelle afro-colombienne auprès d’un public international plus large. Basé sur différentes études de cas de pratiques récentes d’enregistrement de musique afrocolombienne à Bogota – avec des producteurs tels que Diego Gómez (Llorona Records), Urián Sarmiento (Sonidos Enraizados), Juan-Sebastián Bastos (Tambora Records) et Julián Gallo (Juga Music) – cet article mettra en lumière la manière dont l’utilisation créative de la technologie de studio aide les labels indépendants à élaborer et à promouvoir des projets musicaux qualifiés de « traditionnels » ou de « fusion », et ce que ces deux catégories peuvent révéler sur les processus créatifs et commerciaux en jeu dans ce phénomène contemporain.

Since the early 2000s, the city of Bogota has welcomed a singular phenomenon that is very much alive today while almost unthinkable only a few decades ago: the commercial and critical success of musicians of Afro-Colombian descent, bearing traditions coming directly from the most disadvantaged regions of the country. Within this panorama, Afro-Colombian music is experiencing a renaissance through the recording, for commercial purposes, of traditional musical genres intended for Colombian and international urban audiences. Drawing from Eliot Bates’ question about how tradition is produced in twenty-first century digital recording studios, this article will address some of the challenges faced by independent music labels that are promoting traditional Afro-Colombian music to wider international audiences. Based on different case studies of recent practices of recording Afro-Colombian music in Bogota—with producers such as Diego Gómez (Llorona Records), Urián Sarmiento (Sonidos Enraizados), Juan-Sebastián Bastos (Tambora Records) and Julián Gallo (Juga Music)—this article will shed light on how the creative use of studio technology helps independent record labels craft and promote musical projects that are either labeled “traditional” or “fusion,” and what these two categories can reveal about the creative and commercial processes at stake in this contemporary phenomenon.

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