De la nostalgie postcommuniste à la promesse d’une socialité postsocialiste. Les écrans relationnels de Kateřina Šedá

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2021

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Cinémas : Revue d'études cinématographiques ; vol. 29 no. 2 (2021)

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Nicole Kandioler, « De la nostalgie postcommuniste à la promesse d’une socialité postsocialiste. Les écrans relationnels de Kateřina Šedá », Cinémas: Revue d'études cinématographiques / Cinémas: Journal of Film Studies, ID : 10.7202/1079806ar


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Partant du concept de « nostalgie postcommuniste », introduit par Maria Todorova et Zsuzsa Gille en 2010 pour repenser la façon dont les habitants de l’Europe de l’Est gèrent la mémoire du passé après la chute du communisme, cet article propose une analyse de trois installations de l’artiste tchèque Kateřina Šedá (née en 1977) : It Doesn’t Matter (2005-2007), There’s Nothing There (2003) et Bedřichovice Upon Thames (2011-2015). L’isolement social grandissant observé depuis 1989 et qui se manifeste notamment par l’augmentation du nombre de divorces et d’enfants uniques, ainsi que par la hauteur des clôtures dans les villages, etc., constitue la principale source d’inspiration de l’artiste qui crée des installations sociales en collaboration avec ses « protagonistes ». Utilisant différents écrans comme interface de communication et de relation, Šedá « montre des personnes à d’autres personnes » et, de façon aussi naïve que convaincante, nous rappelle l’importance de la coprésence physique des individus pour une vie commune et une nouvelle socialité.

Taking as its starting point the concept of “post-communist nostalgia,” introduced by Maria Todorova and Zsuzsa Gille in 2010 as a way of rethinking the way in which the residents of Eastern Europe manage the memory of the past after the fall of communism, this article offers an analysis of three installations by the Czech artist Kateřina Šedá (born 1977): It Doesn’t Matter (2005-2007), There’s Nothing There (2003) and Bedřichovice Upon Thames (2011-2015). The growing social isolation seen since 1989, visible in particular in the rising number of divorces and one-child families, as well as in the height of fences in the villages, etc., is Šedá’s main source of inspiration in the creation of social installations in collaboration with her “protagonists.” Employing different screens as a communication and relational interface, Šedá “shows people to other people” and, in a manner both artless and persuasive, reminds us of the importance of the physical co-presence of individuals for a life in common and a new sociality.

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