Frontières et territoires : Mode de tenure des terres des Cris de l’Est dans la région frontalière Québec/Ontario  – I – Crise et effondrement

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2004

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Recherches amérindiennes au Québec ; vol. 34 no. 3 (2004)

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Colin Scott et al., « Frontières et territoires : Mode de tenure des terres des Cris de l’Est dans la région frontalière Québec/Ontario  – I – Crise et effondrement », Recherches amérindiennes au Québec, ID : 10.7202/1082184ar


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Cet article est le premier d’une étude en deux parties sur la tenure des terres chez les Cris de l’Est dans la région de la présente frontière Ontario/Québec. Cette première partie décrit le système algonquien de tenure de terres et se concentre sur les circonstances, survenues durant les deux premières décennies du vingtième siècle, qui ont rendu ce système dysfonctionnel : la compétition par les trappeurs non-autochtones rendue possible par le chemin de fer, ajoutée aux politiques gouvernementales souvent hostiles aux intérêts des chasseurs autochtones. Ces circonstances ont précipité un déclin rapide et sévère des populations de castors et autres animaux à fine fourrure dès la fin des années 1920. L’extension de la frontière provinciale vers le nord jusqu’à la baie James à la fin du dix-neuvième siècle, et les processus menant au Traité dans la première décennie du vingtième siècle, ont établi la fondation de l’attitude de rigidité administrative des gouvernements dans leurs réponses à cette crise (qui seront examinées plus amplement dans la seconde partie). Les relations entre les Cris de l’Est et leurs voisins, les Cris de Moose et les Algonquins d’Abitibi, étaient caractérisées par l’interpénétration des relations sociales et des modes de tenure des terres, et par des identités flexibles et mouvantes qui s’accordaient peu avec les idées européennes sur la résidence et l’appartenance aux bandes.

This is the first article in a two-part study of Eastern Cree land tenure in the area of the present-day Québec-Ontario border, between James Bay and Lake Abitibi. Part I introduces the Algonkian tenure system, and focuses on circumstances in the first two decades of the twentieth century that combined to render that system largely non- functional: competition from non-aboriginal trappers enabled by railway access, together with government policies often unfriendly to the interests of aboriginal hunters. These circumstances precipitated a rapid and severe decline in beaver and other fine fur species by the end of 1920s. The extension of the provincial border northward to James Bay at the end of the nineteenth century, and the process of treaty-making in the first decade of the twentieth, set the stage for administrative rigidities in governments’ response to the crisis (to be examined more fully in Part II). Relations between Eastern Cree and their Moose Cree and Abitibi Algonkins neighbours were characterized by interpenetrating social relations and tenure arrangements, together with flexible and shifting identities that fit poorly with European ideas about band residence and belonging.

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