2021
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Le Naturaliste canadien ; vol. 145 no. 2 (2021)
Tous droits réservés © La Société Provancher d'histoire naturelle du Canada, 2021
Les pressions anthropiques affectent les fonctions écosystémiques, la biodiversité et les niveaux trophiques des milieux naturels, dont les populations d’insectes. À partir d’un réseau de 27 stations d’inventaire biologique réparties au sein de territoires protégés dans la région de Lanaudière (Québec, Canada), nous avons mesuré l’effet de variables locales d’habitat et de paysage sur la richesse en espèces et la biomasse d’invertébrés récoltés à l’aide de pièges lumineux. Un total de 1 880 spécimens, provenant de 34 familles différentes, ont été récoltés durant la campagne d’échantillonnage. Une seule variable explicative à l’échelle du paysage a permis d’établir des régressions positives et significatives. Ainsi, c’est la distance à des infrastructures linéaires anthropiques, principalement des routes, qui explique la plus grande part de variabilité de la richesse et de la biomasse des insectes récoltés dans les échantillons : plus la station d’inventaire se trouve loin d’une route, plus sa richesse et sa biomasse sont grandes. À la mortalité de proximité des insectes, c’est-à-dire celle directement attribuable au passage des véhicules sur une route, s’ajoutent des effets négatifs sur les populations à l’échelle du paysage.