Effets des infrastructures linéaires sur la biomasse des insectes nocturnes à l’échelle du paysage

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2021

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Le Naturaliste canadien ; vol. 145 no. 2 (2021)

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Michel Leboeuf et al., « Effets des infrastructures linéaires sur la biomasse des insectes nocturnes à l’échelle du paysage », Le Naturaliste canadien, ID : 10.7202/1083907ar


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Les pressions anthropiques affectent les fonctions écosystémiques, la biodiversité et les niveaux trophiques des milieux naturels, dont les populations d’insectes. À partir d’un réseau de 27 stations d’inventaire biologique réparties au sein de territoires protégés dans la région de Lanaudière (Québec, Canada), nous avons mesuré l’effet de variables locales d’habitat et de paysage sur la richesse en espèces et la biomasse d’invertébrés récoltés à l’aide de pièges lumineux. Un total de 1 880 spécimens, provenant de 34 familles différentes, ont été récoltés durant la campagne d’échantillonnage. Une seule variable explicative à l’échelle du paysage a permis d’établir des régressions positives et significatives. Ainsi, c’est la distance à des infrastructures linéaires anthropiques, principalement des routes, qui explique la plus grande part de variabilité de la richesse et de la biomasse des insectes récoltés dans les échantillons : plus la station d’inventaire se trouve loin d’une route, plus sa richesse et sa biomasse sont grandes. À la mortalité de proximité des insectes, c’est-à-dire celle directement attribuable au passage des véhicules sur une route, s’ajoutent des effets négatifs sur les populations à l’échelle du paysage.

Human pressures on natural environments affect ecosystem function, biodiversity and organisms at different trophic levels, including insects. Light traps, installed at 27 permanent biological survey stations in a network of protected areas in the Lanaudière region (Quebec, Canada), were used to measure the effect of local habitat and landscape variables on the species richness and biomass of invertebrates. A total of 1 880 specimens from 34 families were collected during the sampling period. Survey stations further from linear infrastructures (mainly roads) had greater insect richness and biomass. The closeness to such infrastructures was the only landscape-level explanatory variable that provided a positive and significant linear regression describing a large part of the variability between the samples. In addition to direct insect mortality due to road traffic, there were also negative effects on populations at the landscape level.

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