2021
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Canadian Journal of Bioethics ; vol. 4 no. 2 (2021)
© WilliamRobertNielsen, 2021
William Robert Nielsen, « MAiD in Canada: Ethical Considerations in Medical Assistance in Dying », Canadian Journal of Bioethics / Revue canadienne de bioéthique, ID : 10.7202/1084456ar
L’aide médicale à mourir (AMM) est unique dans l’arsenal des thérapeutiques médicales, mais elle nous renvoie à un dilemme qu’Hippocrate a abordé il y a 2400 ans. Elle apporte un soulagement bienvenu aux patients souffrants et à leurs familles, mais l’AMM n’est pas un suicide – elle invite à l’homicide. Il s’agit davantage d’un rituel de mort que d’une procédure thérapeutique. Contrairement aux interventions médicales, l’AMM ne guérit aucune maladie et un véritable consentement éclairé ne peut être obtenu. Elle sépare le corps de l’âme et les erreurs des médecins perçus sont passibles de poursuites pénales. S’il est mal administré, il pourrait saper la confiance dans la profession médicale. Les prestataires risquent également d’être victimes de remords tardifs. Au fur et à mesure que les critères d’inclusion de l’AMM s’assouplissent, les médecins qui décident actuellement des candidats à l’AMM devraient avoir accès à des panels établis pour les guider. Ces groupes devraient comprendre des spécialistes du droit et de l’éthique.