Recherches théoriques et spéculatives : considérations méthodologiques et épistémologiques

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2001

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Recherches qualitatives ; vol. 22 (2001)

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Stéphane Martineau et al., « Recherches théoriques et spéculatives : considérations méthodologiques et épistémologiques », Recherches qualitatives, ID : 10.7202/1085607ar


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Ce texte amorce une réflexion sur les aspects méthodologiques liés aux recherches de nature théorique et spéculative en éducation. Plus particulièrement, il vise à démontrer que ce type de recherche commande une méthodologie particulière qui se résume en trois axes fondamentaux : 1) l’interpréter; 2) l’argumenter; 3) le raconter. Dès le départ, une première caractérisation nous amène à proposer que la recherche spéculative vise à produire des énoncés théoriques à partir d’autres énoncés théoriques. À l’inverse de la recherche de type terrain, elle ne travaille pas à partir de données empiriques; l’écrit, le texte, constitue donc la source première de ces énoncés (Van der Maren, 1995). Une seconde remarque nous permet de préciser que ce type de recherche ne consiste pas en une démonstration menée à partir d’un « réel » observable et mesurable; elle vise plutôt à montrer, à mettre en scène, à peser le pour et le contre, à faire des choix et à les soutenir au moyen d’une argumentation. Cette seconde caractérisation nous renvoie à la distinction bien connue de Perelman entre l’argumentatif et le démonstratif (1977). Dans le cadre argumentatif qui est le nôtre, les conclusions correspondent à des choix entre des possibles. Une troisième caractérisation a trait à la construction du « réel ». « L’auteur d’une thèse en Sciences humaines, précise Bernadette Plot, doit donc constituer dans l’écriture son « réel » de manière à ce qu’il apparaisse le plus convaincant possible » (1986, p. 14).Il s’agit donc de construire un « réel » vraisemblable, acceptable. Finalement, la quatrième caractérisation, plus générale, nous renvoie à ce que Judith Schlanger (1983) nomme « l’oeuvre intellectuelle ». Celle-ci, implique trois dimensions : 1) cognitive, parce qu’elle vise la connaissance; 2) discursive, parce que le désir de connaître s’investit intellectuellement dans un énoncé; 3) inscrite dans une oeuvre, parce que l’invention intellectuelle s’objective dans une construction qui peut survivre à son auteur. Enfin, le texte établit quelques liens entre la production de connaissances en sciences et la production artistique. À cette occasion, en suivant les thèses de Brown (1989), nous proposons une autre manière d’utiliser et de comprendre les notions de « point de vue », de « métaphore » et « d’ironie » dans les écrits en sciences de l’éducation.

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